FootballBerne accueille les fans de Manchester United dans le calme
Les fans de Manchester United sont de sortie en Europe, pour la première fois depuis des lustres. Visite de la capitale avant le choc de Champions League de mardi au Wankdorf.
![Robin Carrel Berne](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/6195f75f-7d76-4089-b966-d055c0bb7929.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1738%2C1739&fp-x=0.5540851553509781&fp-y=0.3461759631972398&crop=focalpoint&s=462b789191e88e96f64f8445f1d271a6)
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Mark a fini par être presque inquiet... Son personnel est sur le pied de guerre depuis la fin de la matinée et commence à se tourner les pouces. Il a même prévu des hommes pour assurer la sécurité de l’endroit, au cas où les bières viendraient chauffer les esprits avant et après la partie de Champions League entre les Young Boys et Manchester United, prévue ce mardi à 18h45.
Mais les supporters anglais se font attendre, alors que le pub de l'Arbergergasse est prêt à servir des bières pression comme s'il en pleuvait. Vers 14 heures, les choses semblent enfin se décanter. Les Mancuniens déjà présents depuis la veille ont les pommettes qui virent une nouvelle fois au rouge et les bières brunes font leurs premiers effets. Ils en profitent pour demander si ils peuvent poser un drapeau géant sur la devanture de l'établissement.
Ce sera un non clair et sans discussion, à cause des problèmes connus la veille avec des supporters locaux pas partageurs et masqués, venus marquer leur territoire. Il y a eu du verre brisé, le bar a dû fermer prématurément… Du coup, la méfiance est de mise et la police assure une présence discrète, pas loin du McCarthy’s. Les banderoles finiront sur une grille de l’autre côté de la route.
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Les avions qui ont atterri à Zurich ont fini de déverser leurs flots de supporters. Le temps qu'ils prennent le train pour la capitale, ils ont la voix bien échauffée. Reste à capter comment faire marcher ce satané certificat Covid, qui n'est forcément pas le même en Suisse ou en Grande-Bretagne. Il faut aussi faire comprendre que la loi n’est pas pareille sur la terrasse ou dans l’établissement. Mais des solutions sont vite trouvées et les fish & chips peuvent éponger les excès.
Les maillots de Cristiano Ronaldo sont forcément légion. Mais comme on a affaire ici à des habitués des déplacements, ils ne sont pas majoritaires. Il y a pas mal de t-shirt vintage aussi, lorgnés du coin de l'oeil par des Bernois souvent cravatés, qui n’étaient plus habitués à une telle agitation et, surtout, à ces chants avec un accent difficilement compréhensibles en plein milieu de l'après-midi. Le truc, c'est que l'horaire inhabituel de cette partie pour la Suisse (18h45) chamboule pas mal les habitudes des fans des Young Boys. Les Anglais, eux, sont rôdés. L'avant-match est une religion pour eux, presque autant que la partie en elle-même.
C’est surtout autour du Wankdorf – un nom de stade qui a toujours fait hurler de rire les anglophones – qu’on mesure que Manchester United est devenu une marque «globale». Si les «vrais» fans venus du Grand Manchester sont en ville devant une pinte, aux alentours de l’enceinte, on entend des gens avec des maillots rouges parler en français, en portugais, en chinois et même en suisse-allemand.
La rare venue des «Red Devils» et de la star Cristiano Ronaldo va remplir l’écrin bernois, du coup, trois ou quatre heures avant le coup de sifflet initial, des gens errent le long de la Papiermühlestrasse avec une pancarte et le secret espoir de dégoter un ticket au marché noir. Reste à savoir si tout le monde pourra entrer à temps, après avoir remontré une dixième fois son pass Covid.