ItalieVenise a dévoilé ses dates pour lutter contre le surtourisme
Jeudi, les autorités vénitiennes ont levé le voile sur leur mesure phare pour combattre le tourisme de masse.
La mairie de Venise a rendu publiques jeudi les 29 journées de 2024 où elle appliquera sa toute nouvelle taxe de 5 euros (quelque 4,81 francs) visant les touristes ne venant qu’un jour dans la Cité des Doges, victime du tourisme de masse. Les premières dates concernées, concentrées sur la haute saison touristique, vont du 25 avril au 5 mai, puis ce sera le tour des week-ends de mai (les 11 et 12, les 18 et 19 et les 25 et 26), de juin (les 8 et 9, les 15 et 16, les 22 et 23 et les 29 et 30), ainsi que deux week-ends de juillet (les 6 et 7 et les 13 et 14).
Cette taxe, dont la mise en œuvre a été plusieurs fois reportée, cible uniquement les touristes entrant dans la vieille ville entre 8h30 et 16 heures, précise la mairie dans un communiqué. «Ce n’est pas une révolution, mais le premier pas d’un système qui réglemente l’accès des visiteurs à la journée», a expliqué le maire Luigi Brugnaro, cité par le communiqué.
«C’est une expérimentation dont l’objectif est d’améliorer la qualité de la vie dans la ville, pour ceux qui y habitent et ceux qui y travaillent», a-t-il précisé. «Les marges d’erreur sont importantes, mais nous sommes prêts (…) à apporter toutes les modifications nécessaires pour améliorer la procédure. Venise est la première ville au monde à mettre en place ce système, qui pourra servir d’exemple pour d’autres villes fragiles et délicates qui doivent être sauvegardées», a estimé Luigi Brugnaro.
Désengorger la ville
Ce projet, annoncé en septembre, a pour objectif principal de dissuader les visiteurs à la journée contribuant à engorger la ville célèbre dans le monde pour ses œuvres d’art, ses ponts et ses canaux. La ville de Venise a échappé de justesse à la mi-septembre à l’inscription au patrimoine mondial en péril de l’Unesco.
Les experts de l’Unesco avaient pourtant recommandé fin juillet le classement «en péril» de Venise, un joyau menacé par un tourisme trop important et le réchauffement climatique, du fait de mesures «insuffisantes» prises en Italie pour lutter contre la détérioration de ce site.