SuisseChristoph Blocher porte à son tour le tee-shirt des coronasceptiques
Après Ueli Maurer, le patriarche de l’UDC, pourtant vacciné, a à son tour enfilé le tee-shirt des Freiheitstrychler, les sonneurs de cloche qui protestent contre les mesures anti-Covid.
- par
- Christine Talos
Il a fêté lundi ses 81 ans mais il n’a pas perdu son goût de la provocation. En effet, l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a été immortalisé en train de porter à cette occasion le fameux tee-shirt des Freiheitstrychler, le groupe de sonneurs de cloches fermement opposé aux mesures de lutte contre le coronavirus.
Le patriarche de l’UDC a en effet reçu chez lui ce groupe d’opposants aux mesures anti-Covid. Ceux-ci ne sont pas gênés dès lors de publier sur leur chat Telegram les photos de Christoph Blocher et de sa femme Silvia, posant avec le fameux tee-shirt sur fond de lac de Zurich.
Vacciné et en faveur du certificat
Pourtant l’ancien ministre est vacciné. Fin juillet, il avait même lancé dans la presse alémanique un plaidoyer en faveur de la vaccination, alors même que c’est au sein de la base UDC que se trouvent le plus d’irréductibles selon les sondages. Mais Christoph Blocher avait dit comprendre les oppositions à un ordre «venu d’en haut» et estimé qu’il s’agissait d’un «scepticisme sain à l’égard des attaques étatiques contre les libertés individuelles». Enfin il avait aussi salué le certificat sanitaire, tout en rejetant la loi Covid sur laquelle le peuple se prononcera fin novembre, estimant qu’il n’y «a pas besoin d’une loi spéciale».
On se souvient qu’avant lui, Ueli Maurer avait aussi posé avec le tee-shirt des Freiheitstrychler lors d’une manifestation de l’UDC mi-septembre. Son geste avait fait les gros titres de la presse et avait été critiqué comme étant une violation du principe de collégialité du Conseil fédéral. Au point que le président de la Confédération, Guy Parmelin, avait dû s’expliquer devant le Parlement. Ueli Maurer s’était lui défendu en expliquant avoir porté ce tee-shirt par «pur hasard» et seulement pendant 5 minutes, affirmant aussi qu’il ne s’agissait pas d’une provocation.