Discrimination sexuelleRiot Games va verser 100 millions de dollars aux victimes
Deux anciennes employées du célèbre développeur de jeux vidéos, affirmaient être victimes de discrimination et harcèlement sexuel. L’entreprise va devoir passer à la caisse.
L’éditeur et développeur américain de jeux vidéo Riot Games, à l’origine du célèbre «League of Legends», a annoncé lundi qu’il acceptait de verser 100 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites pour discrimination fondée sur le sexe.
La plainte a été déposée à l’origine par deux anciennes employées en 2018, qui affirmaient être victimes de discrimination et harcèlement sexuel au sein de Riot Games.
Riot Games versera 80 millions de dollars à des membres d’un recours collectif initié en 2018, dont des centaines d’employés anciens et actuels, a indiqué dans un communiqué l’entreprise implantée en Californie.
Un autre montant de 20 millions de dollars sera dédié aux frais juridiques des plaignants, a-t-elle ajouté. L’accord doit encore être approuvé par le tribunal, une audience étant prévue dans les prochains mois, selon le groupe américain.
«Corriger le tir»
L’entreprise fera par ailleurs contrôler ses rapports internes et ses processus d’équité salariale par une entité tierce pendant trois ans.
Le groupe s’est dit «au cœur de ce qui est devenu un défi pour notre industrie», et a assuré qu’il a choisi de «corriger le tir et de construire un meilleur Riot».
«Bien que nous soyons fiers du chemin parcouru depuis 2018, nous devons également assumer la responsabilité du passé», a-t-il ajouté.
Accusations en France
En début d’année, une ancienne employée a poursuivi en justice l’éditeur de jeux vidéo et son patron français, Nicolo Laurent, accusant le dirigeant de harcèlement sexuel et de propos sexistes.
Un examen indépendant a toutefois conclu en mars qu’il n’y avait aucune preuve à l’appui des accusations.
L’accord intervient peu de temps après qu’Activision Blizzard, autre géant américain du jeu vidéo, a été confronté à des protestations et à une action en justice de ses employés, dénonçant une culture du harcèlement sexiste et toxique à l’encontre des femmes.