Une dispute entre deux retraités vire au pugilat et en menaces de mort

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ZurichUne dispute entre deux retraités vire au pugilat et en menaces de mort

Le tribunal de district de Winterthour a dû trancher cette semaine dans une brouille qui a dégénéré entre deux anciens amis autour des mesures anti-Covid.

J.Z
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Originaires d’ex-Yougoslavie, les deux protagonistes occupaient deux jardins familiaux adjacents à Winterthour.

Originaires d’ex-Yougoslavie, les deux protagonistes occupaient deux jardins familiaux adjacents à Winterthour.

Landbote/Marc Dahinden

Autrefois bons amis, les deux retraités s’étaient fâchés il y a deux ans après des divergences d’opinions sur les mesures anti-Covid. Le plaignant souhaitait garder ses distances en raison de la pandémie, indique la partie civile, ce que le prévenu, soupçonnant un complot derrière les mesures en vigueur, n’aurait pas accepté.

C’est à Winterthour, en février 2022, que la brouille a dégénéré, relate le «Landbote». Selon la défense, l’accusé a intercepté son ancien ami sur le chemin entre les jardins familiaux où les deux protagonistes occupaient des parcelles voisines. Là, il lui aurait asséné une vingtaine de coups de poing, lui infligeant des contusions à la tête ainsi qu’au bras, et ne se serait arrêté qu’après l’intervention de sa femme. L’accusé se serait ensuite rendu dans son jardin, disant aller chercher un couteau pour massacrer sa victime.

«Tentative de meurtre»

Lors de l’audience cette semaine devant le tribunal de district de Winterthour, le prévenu n’a pas nié l’agression, mais a relativisé sur sa violence et son intentionnalité. D’après lui, il n’a pas tendu d’embuscade à son ancien ami, mais a été surpris par ce dernier alors qu’il attendait sa femme. Sous le coup de la peur, il l’aurait poussé et légèrement frappé à la tête. Quant à la menace au couteau, il assure ne pas s’en souvenir.

«Si sa femme n’était pas intervenue, il m’aurait tué», a pour sa part rétorqué le plaignant, assurant qu’il s’agissait là d’une «tentative de meurtre».

Selon le «Landbote», le prévenu a finalement été reconnu coupable de menaces et voies de fait. Il a écopé de 90 jours-amende à 120 francs ainsi que d’une amende de 500 francs. Le retraité devra en outre s’acquitter de 2900 francs de frais de procédure.

Il a dix jours pour faire appel de sa condamnation.

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