Equateur: Washington sanctionne le gang «Los Choneros»

Les États-Unis ont annoncé mercredi des sanctions économiques à l’encontre du gang équatorien de narcotrafiquants Los Choneros et de son chef, l’ennemi public numéro 1, Adolfo Macias, alias «Fito», qui s’était évadé de prison le 7 janvier.

Ces sanctions font «suite à une forte augmentation de la violence en Équateur attribuée aux actions de Los Choneros et d’autres gangs de trafiquants de drogue dans le pays», a précisé dans un communiqué le département américain du Trésor.

L’évasion de «Fito» a été suivie de l’enlèvement de plus de 200 policiers et gardiens de prison, d’explosions et de la prise de contrôle par un gang armé d’une chaîne de télévision. Cette vague de violences criminelles sans précédent a conduit le président équatorien Daniel Noboa à décréter l’état d’urgence.

«Les gangs de trafiquants de drogue tels que Los Choneros, dont beaucoup ont des liens avec de puissants cartels de la drogue au Mexique, menacent la vie et les moyens de subsistance des communautés en Équateur et dans toute la région», a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

Los Choneros est l’une des organisations criminelles les plus violentes d’Équateur, selon le Trésor, qui précise qu’elle est «impliquée dans le trafic de drogue en Équateur depuis les années 1990 et est l’un des principaux moteurs de l’escalade de la violence qui frappe l’Équateur depuis 2020».

Adolfo Macias en est un «membre fondateur», et «unique dirigeant» depuis 2020. Il avait été condamné en 2011, à 34 ans de prison, d’où il «bénéficiait d’un accès aux téléphones portables et à internet, ce qui lui permettait de continuer à diriger les activités de Los Choneros», relève encore le Trésor.

Deux jours après son évasion, des hommes armés avaient fait irruption en direct sur le plateau d’une chaîne de télévision publique équatorienne, le 9 janvier.

Un procureur anti-mafia a été tué par balles en plein jour le 17 janvier. Les membres des 22 gangs criminels recensés dans le pays sont désormais considérés comme des «terroristes» et comme des cibles militaires.

Ces sanctions économiques impliquent le gel de leurs avoirs aux États-Unis, détenus en totalité ou partiellement, et il leur est également interdit de procéder à des échanges commerciaux vers ou depuis le pays.