Hockey sur glacePourquoi l’équipe de Suisse pourrait ne plus jouer avec les armoiries de la Suisse
CEO de Swiss Ice Hockey, Patrick Bloch évoque la récente controverse liée au blason qui orne les maillots de l’équipe suisse de hockey.
- par
- Emmanuel Favre
Est-ce que les joueurs et les joueuses des équipes nationales helvétiques de hockey sur glace pourront toujours arborer les armoiries de la Suisse sur leur maillot?
La question peut sembler saugrenue. Elle traduit pourtant une réalité qui trouve ses racines en 2017, quand l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI) a décidé d’appliquer des règles strictes au sujet de l'utilisation des armoiries helvétiques (une croix suisse placée dans un écusson). En effet, seules l’Administration fédérale et des sociétés dont la demande a été satisfaite par les autorités compétentes (comme Victorinox) sont censées pouvoir le faire.
Malgré de nombreuses discussions entamées dès 2018 avec les décideurs du monde politique, Swiss Ice hockey n’a jamais obtenu l’autorisation écrite, mais a continué à vêtir ses joueurs avec un pull bardé des armoiries nationales. Conséquence: la Fédération est hors la loi et fait aujourd’hui face à une plainte déposée par l’IPI auprès du Tribunal administratif fédéral.
Incompréhension
Si cette affaire est entrée dans le domaine public mercredi, c’est parce que Swiss Ice Hockey, par l’intermédiaire d’élus sous la Coupole fédérale, a déposé des motions parlementaires au Conseil aux États et au Conseil national. «On espère que ces motions seront traitées avant l’été», nous explique Patrick Bloch, CEO de Swiss Ice Hockey. Bien que diplomate, le dirigeant ne masque pas son incompréhension. «Tout le monde trouve cette situation absurde, et pourtant on attend une réponse écrite depuis six ans.» Il lâche ce qui semble être une évidence: «J’estime que toutes les équipes nationales de la Suisse, en handball, en football, en unihockey, en hockey, etc., devraient pouvoir se présenter sur l’aire de jeu avec les armoiries de la Suisse.»
À ce stade, Patrick Bloch veut croire à la résolution du problème grâce au bon sens.