Jeux Européens de CracovieMardi, place au… saut à skis!
Oui, sauter à une centaine de mètres avec des lattes aux pieds peut être un sport d’été. Les sauteurs participent cette année aux Jeux européens en Pologne.
- par
- Robin Carrel
28 sports font partie cette année de ces joutes continentales. Pas forcément les plus excitantes (athlétisme, natation et cyclisme sur route sont absents), mais comme ces disciplines ont eu le bon goût de se mettre ensemble, l’intérêt médiatique n’en est que renforcé. Au milieu des traditionnels VTT, BMX, tir, karaté, plongeon ou beach-soccer, où les Suisses seront ambitieux, les organisateurs polonais y ont ajouté l’improbable saut à skis d’été! Bizarre, mais pas bête, quand on y pense.
Entre mardi et samedi, femmes, hommes, par équipes, sur petit et grand tremplins, les sauteurs à skis se disputeront des titres européens, comme ils ont l’habitude de le faire, sur un tremplin en céramique et un atterrissage synthétique. Les athlètes s’y entraînent très souvent et disputent même une Coupe du monde d’été sur ces géants des montagnes depuis bientôt trente ans! «Si la neige venait à disparaître, on pourrait très facilement s’adapter, assurait dans L’Équipe le directeur du saut français, Étienne Gouy, la semaine dernière. Et on utilise exactement les mêmes skis, les mêmes combinaisons et le même casque.»
Au début du mois de novembre dernier, la Coupe du monde de la spécialité - la vraie, celle d’hiver - avait même vu son étape inaugurale disputée à Wisla être organisée sur surfaces hybrides: glace sur le tremplin et plastique à la réception! La star locale Dawid Kubacki avait réussi un doublé. Leur intégration à ces Européens est tout de même une petite bizarrerie. Mais comme le public polonais aime ça, nul doute qu’il y aura foule au bord du tremplin de Wielka Krokiew à Zakopane.
La Suisse enverra une délégation de quatre sauteuses et sauteurs, histoire d’essayer de gratter quelques places d’honneurs, et plus si affinité. L’Obwaldienne Sina Arnet (17 ans) est entrée cinq fois dans les points en Coupe du monde au cours de sa jeune carrière et la Glaronnaise Emely Torazza (18 ans) simplement à une reprise. Elles pourront toutefois compter sur l’expérience de ce que la Suisse fait de mieux dans le domaine: le Lucernois Gregor Deschwanden (32 ans) et le Vaudois Killian Peier (28 ans).