FootballKylian Mbappé sort le PSG de la tourmente à Brest
L'attaquant parisien a permis au champion de France en titre, bousculé par les Bretons, de repartir avec les trois points (2-3) et de se replacer à la 2e place de Ligue 1.
À Brest, le PSG s'est sorti du piège en fin de match (2-3) grâce au doublé d'un Kylian Mbappé en colère contre le public, dimanche lors de la 10ème journée de Ligue 1. Les Parisiens (2e, 21 points) se replacent derrière le leader Nice (22 points), vainqueur de Clermont vendredi, et devancent Monaco (3e, 20 points), battu à Lille (2-0).
L'équipe «bis» alignée par Luis Enrique (avec Barcola, Kang-in Lee, Ruiz, Ramos...) a gagné mais cela a été tout sauf serein, à l'image d'une fin de match extrêmement houleuse entre les deux équipes. Mbappé a inscrit le but de la victoire sur penalty, en deux temps (88e), mais a été pris en grippe par le public qu'il a chambré longuement. «J'aurais même dû chanter avec eux quand ils insultaient mon coéquipier», a-t-il commenté avec ironie sur X (ex-Twitter) après la rencontre.
Luis Enrique avait parlé de «match piège», quatre jours après la victoire en Champions League face à l'AC Milan, contre le 5ème de Ligue 1 au coup d'envoi, qui réalise un bon début de saison sous la houlette d'Eric Roy. Et un vent de folie a effectivement soufflé sur ce match, littéralement. Les ultras ne croyaient pas si bien dire en déroulant une banderole «Tonnerre de Brest» en début de rencontre: moins d'une demi-heure plus tard, d'énormes bourrasques et averses se sont abattues sur la pelouse et les joueurs, au son du grondement de l'orage. Un grain qui a suscité les acclamations du public, conscient que cette météo capricieuse, à laquelle les Brestois sont habitués, pourrait être un allié.
Le bijou de Zaïre-Emery
Mais le premier éclair est venu à la 16ème minute par une frappe en pleine lucarne de Warren Zaïre-Emery, le «titi» parisien qui avait déjà signé une grande performance contre l'AC Milan mercredi (3-0). Il était bien servi par Bradley Barcola, à l'aise pour dribbler les Brestois.
Lancé en contre-attaque par une passe lumineuse de Kang-in Lee, Kylian Mbappé a ensuite marqué son premier but (28e). Mais une reprise de la tête de Steve Mounié, laissé seul par la charnière centrale parisienne, a relancé les Rouge et Blanc juste avant la pause (43e).
Paris frôle la correctionnelle
Aidé par un stade Francis-Le Blé galvanisé, le Stade Brestois a continué d'appuyer et a trouvé l'égalisation par une tête de Le Douaron (52e). Les joueurs du PSG semblaient se demander comment ils avaient pu s'embarquer dans une telle galère. Des frappes de Mbappé puis Ruiz ont frôlé les cages de Bizot, qui a lui-même sorti deux arrêts de grande classe en première période. Le PSG aurait pu être plus en difficulté encore si les attaquants brestois ne s'étaient pas montrés maladroits à plusieurs reprises en seconde période (65e puis 68e notamment).
«La deuxième mi-temps est la pire que j'ai eue avec le PSG, a constaté Luis Enrique après le match. Brest a été meilleur, ils ont dominé de la tête, avec beaucoup de centres, et ça ne m'aurait pas étonné s'ils avaient gagné.» «On savait qu'on n'allait pas les dominer mais on les a vraiment bousculés», a renchéri Eric Roy côté brestois.
Les vents contraires ont cessé lorsque Kolo Muani, rentré à la place de Ramos, a obtenu le penalty de la gagne, après un examen de l'assistance vidéo. Mais le «tonnerre de Brest» n'a pas lâché les Parisiens après le match. La tour de contrôle de l'aéroport par lequel ils devaient repartir a été touchée par la foudre.
Monaco perd sa place de leader
Également dimanche, Monaco a chuté à Lille (2-0) et perdu sa place de leader de Ligue 1 au profit de Nice. Au stade Pierre-Mauroy, les Monégasques n'ont pas pu faire grand-chose face aux Dogues, qui se sont imposés grâce aux buts d'Ivan Cavaleiro (32e) et Bafodé Diakité (42e), servis tous deux par l'ex-Bâlois Edon Zhegrova. Très solides en défense et bien en place en attaque, les Lillois ont été efficaces et ont parfaitement maîtrisé tactiquement les hommes d'Adi Hütter.
En milieu de tableau, Montpellier – privé de Becir Omeragic, absent du groupe en raison d'une blessure à la voûte plantaire – s'est donné de l'air en s'imposant assez facilement (3-0) face au Toulouse de Vincent Sierro (laissé sur le banc). Les Héraultais remontent à la 11e place et terminent de la meilleure des manières une semaine pourtant tourmentée pour le club. Les derniers jours ont été marqués par une altercation entre le défenseur Mamadou Sakho et l'entraîneur Michel Der Zakarian ainsi que par la sanction infligée par la commission de discipline de la LFP: un point de pénalité et le match à rejouer contre Clermont à cause d'un pétard lancé sur le gardien Mory Diaw.
Par ailleurs, Metz (16e), qui ne s'est pas sorti de la zone de relégation, et Le Havre (13e) se sont neutralisés (0-0). Comme le Rennes de Fabian Rieder – remplaçant au coup d'envoi et entré à la 82e – et Strasbourg (1-1).