Jeux olympiques: La Suisse relance son rêve olympique

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Jeux olympiquesLa Suisse relance son rêve olympique

Les instances helvétiques planchent activement sur une «vision» novatrice: devenir le premier pays hôte de l’histoire en 2030, 2034 ou 2038.

Simon Meier
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Simon Meier
Le drapeau olympique flotte au-dessus du siège du CIO, à Lausanne. La Suisse ambitionne accueillir les JO d’hiver pour la première fois depuis St-Moritz en 1948.

Le drapeau olympique flotte au-dessus du siège du CIO, à Lausanne. La Suisse ambitionne accueillir les JO d’hiver pour la première fois depuis St-Moritz en 1948. 

AFP/FABRICE COFFRINI

La Suisse est d’humeur olympique, en cet été 2023. Après avoir avalé bien des couleuvres en la matière, les instances sportives helvétiques repartent à l’aventure. Mais cette fois-ci, le projet semble étayé par une réflexion profonde et judicieuse; une «vision», comme dit le communiqué publié ce dimanche matin par Swiss Olympic. Une vision doublée d’une ambition novatrice: devenir le premier pays hôte (et non pas ville) de l’histoire lors des JO d’hiver de 2030, 2034 ou alors 2038.

Puisque les récentes dispositions prises par le CIO le permettent, l’idée consiste donc à rassembler les forces, les moyens et, si possible, les volontés afin de mener le projet à bien. Dans le cas si particulier de la Suisse, cela permettrait aussi d’éviter d’éventuelles rivalités cantonales.

«Il est important de souligner qu'il s'agit d'une étude de faisabilité et non d'une candidature.»

Ruth Wipfli Steinegger, vice-présidente de Swiss Olympic.

Les contours du rêve sont posés. Maintenant, il faut le faire vivre. «Il est important de souligner qu'il s'agit d'une étude de faisabilité et non d'une candidature», précise Ruth Wipfli Steinegger, vice-présidente de Swiss Olympic. Ladite étude a été lancée en avril déjà, en collaboration avec les différentes fédérations nationales de sports d’hiver - Urs Lehmann (président de Swiss Ski), Michael Rindlisbacher (président de Swiss Ice Hockey) et Daniel Mägerle (vice-président de Swiss Sliding) font notamment partie du comité de pilotage.

«Expérience unique»

La phase d’analyse doit durer jusqu’à cet automne, la poursuite - ou non - des opérations sera décidée en octobre. En attendant, Swiss Olympic avance ses atouts. D’ici à 2030, la Suisse sera en mesure de proposer les infrastructures nécessaires à la tenue de 13 des 14 disciplines au programme des JO d’hiver - le patinage de vitesse pourrait être délocalisé. Les instances helvétiques s’appuient sur un échéancier précis, ascensionnel. En termes de logistique et de savoir-faire, l’organisation successive des Mondiaux de bobsleigh/skeleton (2023), de biathlon (2025), de snowboard/ski freestyle (2025), de hockey sur glace masculin (2026) et de ski alpin (2027) doit donner à la Confédération des airs de «plaque tournante des sports d'hiver».

Naturellement au courant de ladite «vision», le monde politique se tient pour l’heure à distance du chantier. Swiss Olympic, au nom de «la transformation vers une société durable», a quelques mois pour alimenter le fantasme et le transformer en réalité. Le but ultime? «Une expérience unique pour tous les fans de sport, une fête qui transcende la société, qui donne des impulsions dans tout le pays et qui fait briller la Suisse.» La dernière fois, c’était en 1948 à St-Moritz.

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