Guerre en UkraineL’ex-patron de l’agence spatiale russe blessé dans une frappe
Une frappe ukrainienne sur Donetsk a fait plusieurs morts et blessés, dont Dmitri Rogozine, l’ex-patron de l’agence spatiale russe Roscosmos.
L’ex-patron de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, a été blessé dans une frappe ukrainienne sur Donetsk, fief des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, et doit se faire opérer, a-t-il indiqué jeudi sur Telegram. Démis de ses fonctions à la tête de Roscosmos en juillet, M. Rogozine, qui dirige actuellement un groupe de conseillers militaires apportant une assistance aux forces séparatistes en Ukraine, souffre d’une blessure au dos, un morceau d’obus étant logé au-dessus de son omoplate droite, selon la même source.
L’incident s’est produit mercredi soir dans un hôtel de Donetsk, où se trouvait M. Rogozine, ainsi que plusieurs responsables locaux. La frappe, qui a fait plusieurs morts et blessés, a été effectuée «avec des munitions de haute précision, tirées probablement du camion équipé d’un système d’artillerie français Caesar», a affirmé pour sa part le Comité d’enquête russe, chargé des principales investigations.
Si M. Rogozine assure que l’incident s’est produit au moment d’une «réunion de travail» dans le restaurant de l’hôtel, la chaîne de télévision publique russe Rossia 24 a affirmé que l’ex-patron de Roscosmos y célébrait mercredi son 59e anniversaire, avec des invités et des musiciens. La chaîne a diffusé des images des tables de fête renversées dans une salle de restaurant aux fenêtres brisées et aux murs partiellement détruits. Selon M. Rogozine, il descendait régulièrement dans cet hôtel, ces derniers mois, lors de ses déplacements à Donetsk, dans le cadre de l’offensive russe en Ukraine.
Séjour «tout à fait normal»
La Russie a revendiqué en septembre l’annexion de Donetsk et de trois autres régions ukrainiennes qu’elle ne contrôle pas entièrement. Commentant l’incident avec M. Rogozine, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré aux journalistes qu’il «est tout à fait normal que les fonctionnaires se rendent dans les régions russes». «Malheureusement, le séjour dans certaines régions est encore dangereux (…) Mais cela ne veut pas dire que cela doit empêcher les fonctionnaires d’exercer leurs fonctions», a-t-il ajouté.