BD: Marini conclut son polar noir dans le rouge sang

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Bande dessinéeMarini conclut son polar noir dans le rouge sang

Le Bâlois livre la fin de «Noir Burlesque» avec un supplément de plomb. C’est violent, sexy, prenant et visuellement très classe.

Michel Pralong
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Michel Pralong

La bande-annonce de «Noir Burlesque»

Marini/Dargaud

Promesse tenue. Un an après la sortie du premier tome de «Noir Burlesque», Enrico Marini nous propose la suite et la fin de son incursion dans la polar façon années 1950. Un deuxième tome qui, lui aussi, tient toutes ses promesses.

Graphiques, pour commencer, évidemment. Le trait sublime du Bâlois est ici amplifié par son choix de couleurs. Du noir et blanc où seul le rouge fait des apparitions. Et si, dans le premier tome, il était surtout utilisé pour souligner le sex-appeal de Clarisse, sa chevelure et ses lèvres, dans cette suite, le carmin a un goût de sang.

Après avoir en effet posé l’intrigue et présenté les personnages, Marini passe à l’action. Car ça défouraille et flingue sec: pistolet, mitrailleuse, fusil à pompe crépitent et les haches de l’Indien volent. C’est presque du Tarantino et le héros, Slick, va devoir faire preuve d’ingéniosité pour sauver sa peau. Lui qui est embrigadé dans des coups foireux par le nouveau mec de Caprice sait que tous rêvent de le voir mort. Et sa sublime ex qui revient vers lui comme une souris fascinée par un chat n’est pas la moins dangereuse.

Science-fiction, fantastique, Renaissance, super-héros et maintenant polar, Marini montre qu’il sait être à l’aise dans tous les domaines. Son hommage au polar est magnifiquement réussi, un régal pour le lecteur. Et il est suffisamment rare de voir des auteurs de talent oser changer de registre (avec succès) pour ne pas saluer la démarche. D’autant que maintenant, on devrait retrouver le dessinateur dans le péplum avec à venir le prochain tome des «Aigles de Rome». On se réjouit déjà.

«Noir Burlesque», Tome 2, d’Enrico Marini, Éd. Dargaud, 128 pages

«Noir Burlesque», Tome 2, d’Enrico Marini, Éd. Dargaud, 128 pages

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