Los AngelesUn ex-gynécologue accusé d’agressions sexuelles retrouvé mort
Ce praticien de 76 ans avait exercé à l’université et aurait violé des centaines de patientes. Il devait être jugé mais il serait décédé de mort naturelle.
Un médecin ayant exercé au sein d’une université à Los Angeles et poursuivi pour des agressions sexuelles et des viols sur des patientes lors d’examens gynécologiques a été retrouvé mort à son domicile, a indiqué jeudi son avocat.
George Tyndall, 76 ans, devait être jugé lors d’un procès pour des faits présumés commis entre 2009 et 2016 sur des patientes inconscientes dans le centre de santé de la prestigieuse université de Californie du Sud (USC). La faculté avait accepté de verser plus d’un milliard de dollars aux plaignantes en échange de l’arrêt des poursuites au civil.
Selon son avocat Leonard Levine, George Tyndall a été retrouvé inconscient mercredi dans son appartement de Los Angeles par un ami qui avait une clé et n’avait plus eu de nouvelles de lui. «Nous sommes sûrs à 99% qu’il est décédé de mort naturelle», a dit M. Levine.
«Il voulait aller à son procès»
George Tyndall «voulait vraiment aller au procès où les questions de culpabilité et d’innocence trouvent une réponse», a ajouté l’avocat, affirmant que son client avait prévu de témoigner et de se déclarer «innocent».
Accusé d’agression et de viol par des centaines de patientes, la plus jeune âgée de 17 ans, en remontant jusqu’aux années 1990, le gynécologue avait toujours nié les faits.
Il aurait aussi pris des photos des organes génitaux des patientes et fait des remarques obscènes sur leur physique, ainsi que tenu des propos racistes et homophobes. Selon les témoignages, le gynécologue s’en prenait souvent aux étudiantes étrangères, en particulier asiatiques, qui ne parlaient pas couramment anglais et n’étaient pas habituées aux examens gynécologiques.
L’affaire avait secoué l’Université de Californie du Sud, visée par des plaintes de milliers de patientes l’accusant d’avoir échoué à répondre de manière adéquate aux accusations contre M. Tyndall et d’avoir fermé les yeux sur les agissements du praticien, parti à la retraite en 2017. Ce scandale avait entraîné la démission du président de l’université en 2018.