Mondiaux de ski alpinDiscrète et réservée, Jasmine Flury travaille dans l’ombre
La Grisonne n’est pas habituée à être sous le feu des projecteurs en permanence. Pourtant, elle a remporté la descente des Championnats du monde. Témoignages.
- par
- Rebecca Garcia Méribel
«Je ne la connais pas assez, désolé!» est une phrase entendue plusieurs fois au sujet de Jasmine Flury. La skieuse suisse devenue championne du monde de descente samedi s’est révélée comme la grande surprise du jour, devant notamment Corinne Suter ou Lara Gut-Behrami.
«C’est chouette d’avoir des surprises dans ce sport, a commenté l’Américaine Breezy Johnson. C’est une des personnes les plus sympathiques du circuit. Elle dit toujours bonjour à tout le monde, elle est un peu réservée, comme Corinne (Suter).» De nature plutôt calme et bosseuse, donc?
Le président de Swiss-Ski Urs Lehmann confirme. «Elle a vraiment les pieds sur terre et travaille beaucoup. Ce n’est pas celle qui parle toujours et qui est extravertie. Elle est très sérieuse, parfois un peu trop critique envers elle-même.»
La Grisonne a ravi son entourage, qui n’a pas manqué de la féliciter et de la célébrer. Ses parents étaient notamment présents à ses côtés en ce jour si particulier.
Une fois passé le choc de la réalisation – «c’est irréel» soufflait encore la championne du monde de descente après sa course – plusieurs Suissesses se sont rendues à la Folie Douce, à Méribel, pour fêter le titre et manger un burger.
La Maison suisse, située juste à côté du lieu où se tiennent les cérémonies, a quant à elle accueilli des fêtards tout au long de la journée. La médaille d’or de Jasmine Flury et celle de bronze de Corinne Suter: deux récompenses pour ces skieuses habituées à travailler sans faire de vagues.