AsieTaïwan fustige Musk qui a qualifié l’île de «partie intégrante» de la Chine
Taïwan a accusé jeudi Elon Musk de «flatter aveuglément» Pékin après que le milliardaire américain a qualifié l’île autonome de «partie intégrante» de la Chine.
Elon Musk, l’un des hommes les plus riches de la planète, s’est attiré les foudres de Taipei en comparant, dans un podcast, Taïwan à l’État américain de Hawaï et en qualifiant l’île de «partie intégrante» de la Chine.
Elon Musk «flatte aveuglément la Chine et si (ses) commentaires sont influencés par ses intérêts commerciaux, de tels commentaires ne méritent pas d’être pris au sérieux et celui qui les prononce ne mérite pas le respect», a déclaré à la presse Jeff Liu, le porte-parole du Ministère des affaires étrangères. «Nous ne savons pas si le libre arbitre de M. Musk est à vendre, mais Taïwan n’est pas à vendre, c’est sûr.»
Pékin considère l’île autonome comme une partie de son territoire dont elle pourrait s’emparer un jour par la force. Depuis quelques années, la Chine a intensifié ses pressions politiques et économiques sur Taïwan. Les déclarations de Jeff Liu interviennent après celles du ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, qui s’en est pris au patron de Tesla dans une publication sur X (anciennement Twitter) appartenant au magnat. Il avait suggéré de demander à Pékin de permettre aux Chinois d’avoir accès au réseau social.
X non accessible en Chine
«J’espère qu’Elon Musk pourra également demander au Parti communiste chinois de permettre à son peuple d’avoir accès à X. Peut-être pense-t-il que l’interdire est une bonne politique, comme désactiver (le réseau de communication par satellite) Starlink pour contrecarrer la contre-attaque de l’Ukraine contre la Russie», avait écrit Joseph Wu.
La semaine dernière, Elon Musk a affirmé avoir empêché une attaque ukrainienne contre une base de la marine russe l’an passé en refusant une demande de Kiev d’activer via son satellite l’accès à internet en mer Noire, près de la Crimée annexée par Moscou.
Franc-parler de Musk
Elon Musk avait déjà suscité la colère de Taipei en mai pour avoir déclaré que la Chine intégrerait inévitablement l’île. «La politique officielle de la Chine est que Taïwan doit être intégrée (...) Il n’est pas nécessaire de lire entre les lignes», a-t-il déclaré dans une interview à CNBC. «Il y a une certaine fatalité dans cette situation», a-t-il estimé.
Le franc-parler de Musk, qui a des intérêts commerciaux importants en Chine, s’immisce fréquemment dans les questions sociales et géopolitiques dans les commentaires qu’il publie sur ses réseaux sociaux.
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