États-UnisUne disciple du sanguinaire Charles Manson devrait bientôt être libre
La justice a estimé que Leslie Van Houten pouvait être libérée. Elle a passé plus de 50 ans derrière les barreaux.
Leslie Van Houten, disciple du sanguinaire «gourou» Charles Manson condamnée à la perpétuité pour un double meurtre commis en 1969, a le droit à une libération conditionnelle, a estimé une cour d’appel de Californie. Une décision qui augmente ses chances de sortir de prison.
Aujourd’hui âgée de 73 ans, elle n’en avait que 19 lorsqu’elle a intégré la «famille» de Charles Manson, groupe au fonctionnement sectaire que le psychopathe avait constitué et qui a commis une série d’assassinats dans le but de déclencher un conflit entre Américains blancs et noirs.
Charles Manson, responsable notamment de la mort de Sharon Tate, l’épouse de Roman Polanski tuée dans une villa de Los Angeles alors qu’elle était enceinte de huit mois et demi, est mort en prison fin 2017.
Mme Van Houten n’a quant à elle pas participé au meurtre de Sharon Tate et de ses amis, mais était présente lorsque la sinistre bande menée par Manson avait de nouveau frappé la nuit suivante, poignardant Leno et Rosemary LaBianca à leur domicile le 10 août 1969.
Veto des gouverneurs
Initialement condamnée à la peine de mort en 1971, puis finalement à la prison à vie en 1978 après plusieurs procès, elle a passé plus de 50 ans de sa vie derrière les barreaux.
La justice américaine s’est prononcée cinq fois depuis 2016 en faveur d’une libération de cette criminelle ultra-médiatique aux États-Unis, mais les gouverneurs de Californie Jerry Brown puis Gavin Newsom ont à chaque fois mis leur veto.
Dans son dernier refus en 2022, M. Newsom avait estimé que cette femme «représente actuellement un danger trop grand pour la société».
Une argumentation réfutée mardi par les juges en appel, qui ont annulé son veto.
Dans leur décision, ils estiment qu’il n’y a «aucune preuve permettant d’étayer les conclusions du gouverneur» et statuent en faveur de sa libération.
Détenue exemplaire
Ils soulignent également son comportement de détenue exemplaire et estiment que le refus du gouverneur de la libérer «ne tient pas compte des décennies de thérapie (…) et de la réflexion entreprise par Van Houten».
Selon les médias américains, Gavin Newsom n’a plus le pouvoir de refuser directement sa libération. Il peut en revanche demander à la justice de porter l’affaire devant la Cour suprême de Californie, un processus qui pourrait prendre des années.
La justice devrait alors se prononcer sur l’opportunité d’accorder immédiatement sa libération conditionnelle à Mme Van Houten, ou bien de la laisser incarcérée jusqu’à la décision de la haute cour.