Après sa fuite en Belgique, Valtonyc revient en Espagne

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JusticeAprès avoir fui en Belgique, un rappeur condamné revient en Espagne

Le rappeur Valtonyc a pu retourner dimanche en Espagne, car la sentence prononcée à son encontre a expiré en raison du délai de prescription.

José Miguel Arenas Beltrán est connu sous le nom de Valtonyc.

José Miguel Arenas Beltrán est connu sous le nom de Valtonyc.

AFP

Valtonyc, un rappeur espagnol qui avait fui son pays pour la Belgique après avoir été condamné par la justice à une peine de prison pour apologie du terrorisme, est retourné dimanche en Espagne. José Miguel Arenas Beltrán, connu sous le nom de scène de Valtonyc, était parti en Belgique en 2018 après une condamnation en Espagne à 3 ans et demi de privation de liberté pour non seulement avoir fait l’apologie du terrorisme, mais insulté la couronne et proféré des menaces dans ses textes.

Cette affaire a suscité des controverses, des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International ayant estimé que ses droits à la libre expression avaient été violés et les tentatives de l’Espagne pour obtenir son extradition s’étant heurtées à un refus de la justice belge. Le rappeur de 29 ans a pu retourner dimanche en Espagne, car la sentence qui a été prononcée à son encontre a expiré en raison du délai de prescription, a déclaré son avocat à la presse.

«Le pire dans l’exil»

Valtonyc a embrassé les membres de sa famille à son arrivée au principal aéroport de Majorque, une île des Baléares dont il est originaire, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Puis, au cours d’une cérémonie de bienvenue à laquelle ont assisté quelque 200 personnes à Sineu, une ville du centre de cette île, il a remercié ses admirateurs, assurant qu’il ne s’était «pas senti seul, pas même un seul jour». «Le pire dans l’exil est de penser qu’on a été oublié, qu’on est seul et que ce qu’on a vécu n’a servi à rien», a-t-il déclaré.

José Miguel Arenas Beltrán avait été condamné pour des textes et des chansons publiés en ligne en 2012 et 2013 à l’époque où il était un rappeur aux Baléares peu connu. «Qu’ils soient effrayés comme un agent de police au Pays basque», disait un de ses textes. «Le roi a rendez-vous sur la place du village, avec un nœud coulant autour du cou», scandait aussi le rappeur.

La référence au Pays basque avait été comprise comme une approbation de la violence de l’organisation séparatiste basque ETA, qui a commis pendant des décennies des attentats ayant au total fait plus de 800 morts. Ses textes ont divisé l’opinion publique en Espagne, les uns affirmant qu’il n’aurait été condamné à une peine de prison dans aucun autre pays démocratique, les autres estimant que la liberté d’expression avait des limites.

(AFP)

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