Hockey sur glaceDu Club Dorothée à la patinoire de Sierre
L’une des personnes impliquées dans le dossier mené par Chris McSorley en Valais est Claude Berda. Le milliardaire a longtemps été producteur d'émissions pour enfants et de sitcoms dont «Hélène et les Garçons».
- par
- Emmanuel Favre
Par la voix de son président, Pierre Berthod, la Ville de Sierre l’a confirmé mardi matin: la Cité du Soleil a conclu un accord-cadre avec des investisseurs privés pour le développement d'un écoquartier et d'un centre sportif comprenant notamment une patinoire susceptible de propulser à moyen terme le club de hockey local - modeste 8e de Swiss League en 2022-2023 - dans une autre dimension.
Parmi les investisseurs, il y a bien sûr Chris McSorley, président de Sierre Valais Sport SA. Ex-entraîneur en chef, directeur sportif et propriétaire de Genève-Servette, l’Ontarien est à l’origine de ce projet qui mijote dans sa tête depuis 2018.
Au fil des mois, son cercle s’est étoffé de plusieurs spécialistes. Le dernier en date: la société Urban Project SA, fondée en 2011 sous le nom de «Privera Construction Management SA» avant de prendre son identité actuelle en 2015. «Un développement qui a pu se matérialiser grâce à la confiance et à la vision de la famille Claude Berda qui a toujours soutenu avec dynamisme et diligence notre implication dans de très nombreuses réalisations», est-il mentionné sur le site de la compagnie qui a ses bureaux à Genève et à Bulle.
Français naturalisé suisse en 2013, Claude Berda (76 ans) est un milliardaire qui a fait fortune dans l’audiovisuel. Fondateur et président d’AB Groupe (AB pour Azoulay et Berda), il a notamment produit 900 heures de programmes à destination des enfants pour TF1 sous l’égide du «Club Dorothée» de 1987 à 1997.
Par la suite, il a été le producteur des sitcoms qui ont rencontré un énorme succès: «Hélène et les Garçons», «Le Miel et les Abeilles», «Premiers Baisers», «Les Filles d’à Côté», «Salut les Musclés», etc.
Installé en Suisse de 1988 à 2015, Claude Berda est depuis plusieurs années l’un des plus importants investisseurs privés de Suisse dans le marché immobilier. Comme l’a écrit «Le Temps» en 2015, «c’est lui qui a donné des ailes au plus grand projet immobilier de Suisse romande, le quartier de l’Etang à Vernier, une promesse de 1000 logements pour 2500 habitants et autant de places de travail.»
C’est lui encore, ainsi que le thématise «La Tribune de Genève», qui a acheté la Régie du Rhône en 2019.
70e fortune de Suisse
C’est lui aussi, comme le souligne «Bilan» en 2021, qui a fait de la durabilité un argument de vente dans un mégaprojet qui s’étend sur 365 hectares au Portugal, «Terras da Comporta». «Surnommée «les Hamptons du Portugal», cette côte à une heure de Lisbonne se profile comme le dernier endroit en vogue pour la jet-set internationale, écrit le mensuel. (...) Claude Berda et son associée Paula Amorim ont payé 157,5 millions d’euros pour ce concept, avec un plan d’investissement sur quinze ans.»
Parallèlement, avec son administrateur et homme de confiance Jean-Bernard Buchs, Claude Berda poursuit son projet d’urbanisation à Bulle où une surface de quelque 86’000 m2 prend les allures d’une nouveau quartier «largement arboré où la part belle a été faite au rapport entre le bâti et la nature», insiste le site de Urban Project SA.
Avec un fortune estimée entre 2 et 3 milliards de francs, Claude Berda figure à la 70e place du classement des plus grandes fortunes de Suisse établi par «Bilan» en 2022.