FootballChristian Constantin: «Mon coach a fait un petit malaise sur le banc»
Au lendemain d’un sauvetage héroïque contre Servette (3-3), le boss du FC Sion revient sur cet incroyable dénouement. Il évoque notamment la crise d’angoisse de Paolo Tramezzani.
- par
- Nicolas Jacquier Sion
Paolo Tramezzani sera-t-il encore le coach du FC Sion à la reprise? Contractuellement, oui. À Tourbillon, le technicien transalpin dispose encore d’une année de contrat.
Avant de repartir pour une saison supplémentaire avec son entraîneur, Christian Constantin entend débriefer la saison et en tirer le bilan. «Il faut d’abord voir ce qui a fonctionné et surtout ce qui n’a pas marché, savoir pourquoi on en est toujours à devoir se battre jusqu’au bout. Il faut voir aussi comment l’équipe joue et pourquoi on est souvent à la rue physiquement.»
Le boss du FC Sion n’a rien anticipé des décisions qu’il lui faudra prendre dans les prochains jours. «Je me suis toujours refusé à parler du futur avant que la Ligue soit acquise.»
Un autre élément pourrait s’inviter dans la réflexion. Il a trait à ces minutes d’extrêmes tensions vécues hier après-midi sur le banc valaisan quand Sion devait provisoirement se retrouver 9e, dans la position peu enviable de barragiste. «Mon coach a fait un petit malaise sur le banc, dévoile Constantin. À 3-1 pour Servette, il s’est retrouvé mal, victime de tension générée par le stress. Il ressentait des douleurs. On était à deux doigts d’appeler le médecin. C’est Barth (ndlr: directeur sportif du FC Sion) qui a pris les choses et l’équipe en main, il a été stoïque, top classe.»
Sprint victorieux
La tournure du match a fini par redonner des forces à Paolo Tramezzani, que l’on a vu sortir précipitamment de son banc pour aller sprinter en direction de Gaëtan Karlen sur le but de la délivrance (85e, 3-3). Une traversée du terrain qui devait lui coûter un carton jaune anecdotique. «À ce moment-là, mon coach allait déjà beaucoup mieux», note son président.
Autre piste de réflexion pour ces prochains jours: le fait qu’il n’y aura pas de relégué direct, mais un barrage opposant le 10e au 3e de Challenge League, à l’issue de l’exercice 2022-2023. «Cela promet d’être une année différente. Peut-être la bonne saison pour tenter des choses», reconnaît CC.
Au-delà de ses considérations se pose aussi la question de son propre engagement à moyen terme. «Aurai-je encore l’énergie pour continuer longtemps comme ça?, (s’)interroge-t-il. Je me retrouve à la croisée des chemins. La variante que j’espérais avec Gelson Fernandes m’a pété entre les doigts. Je m’aperçois qu’en Valais, à ce niveau-là, il n’y a personne derrière moi.»