Législatives au Togo : le parti au pouvoir emporte la majorité à l’Assemblée

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Législatives au TogoLe parti au pouvoir emporte la majorité à l’Assemblée

Les élections législatives de lundi au Togo ont enfin rendu leur verdict. C’est le parti au pouvoir du président Faure Gnassingbé qui remporte la majorité des sièges.

Au milieu, le président Faure Gnassingbé.

Au milieu, le président Faure Gnassingbé.

AFP

Le parti du président togolais Faure Gnassingbé emporte la majorité des sièges à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives de lundi, a annoncé la Commission électorale togolaise samedi soir.

Un total de 108 sièges de députés sur 113 reviennent au parti présidentiel, l’Union pour la République (Unir), selon les résultats provisoires, a annoncé le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Dago Yabré, samedi soir à Lomé après un décompte retransmis en direct sur la chaîne de télévision nationale Le taux de participation a été de 61%, selon la Ceni.

Ces résultats, qui doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle, signent une victoire sans conteste pour le parti du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père resté près de 38 ans à la tête de l’État. Cela devrait lui assurer de rester le maître des destinées du Togo pour les six prochaines années au moins.

Le pays bascule dans un régime parlementaire

Car selon la nouvelle Constitution adoptée le 19 avril par les députés sortants, le pays bascule d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le pouvoir réside entre les mains d’un président du Conseil des ministres, lequel est automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce qui est le cas de Faure Gnassingbé, président d’Unir.

Cette réforme constitutionnelle a été vivement critiquée par l’opposition togolaise et des organisations de la société civile qui dénoncent un «coup d’État institutionnel» et y voient une manière pour Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir. Celui-ci, selon la précédente Constitution, n’aurait pu briguer qu’un seul dernier mandat en 2025.

L’opposition affirme que l’abolition du suffrage direct pour élire le chef de l’État permettra à ce dernier d’être reconduit indéfiniment tant que son parti remportera les scrutins législatifs. Pour le parti au pouvoir, au contraire, la réforme constitutionnelle rend les instances du pouvoir plus représentatives.

(AFP)

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