Conflit Israël-Hamas : La rue arabe en colère après la frappe sur un hôpital à Gaza

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Conflit Israël-HamasLa rue arabe en colère après la frappe sur un hôpital à Gaza

À Beyrouth, Tunis ou Damas, des milliers de personnes se sont indignées de la frappe meurtrière de mardi, alors que le Hamas et Israël s’accusent mutuellement. 

En Tunisie, des milliers de manifestants pro palestiniens se sont rassemblés devant l’ambassade de France.

En Tunisie, des milliers de manifestants pro palestiniens se sont rassemblés devant l’ambassade de France.

AFP

Des milliers de personnes ont manifesté mercredi à travers le monde arabe exprimant leur indignation après la frappe meurtrière contre un hôpital de Gaza, qu’ils imputent à Israël, malgré son démenti.

«Journée de colère»

D’importants rassemblements ont eu lieu à Amman, Tunis, Beyrouth, Damas et d’autres capitales, comme Manama, au lendemain du drame qui a fait au moins 471 morts, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza assiégée, et suscité des appels à une «journée de colère» dans le monde arabe.

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Le Hamas, mouvement islamiste palestinien qui contrôle le territoire, a accusé Israël d’être à l’origine de cette frappe. Israël qui dit avoir des «preuves», a imputé l’explosion dans l’hôpital de la ville de Gaza à un tir de roquette raté du Jihad islamique – allié du Hamas – qui a qualifié ces accusations de «mensonges».

Mercredi, devant l’ambassade d’Israël à Amman, environ 10’000 manifestants, selon une source sécuritaire jordanienne, se sont rassemblés pour exiger l’expulsion de la mission diplomatique israélienne à la suite de l’attaque. En dépit du blocage des routes menant à l’ambassade par les forces de sécurité, la manifestation a grossi, attestant de la colère de la rue en Jordanie, pays qui abrite un grand nombre de réfugiés palestiniens. «Pas d’ambassade sioniste sur le territoire jordanien», ont scandé les manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens.

«Massacres en série»

A Bahreïn, qui, a aussi normalisé ses relations avec Israël, en 2020, une poignée de militants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël à Manama, un quartier quadrillé par la police, appelant notamment leur pays à rompre ses liens avec Israël. En Tunisie, des milliers de manifestants pro palestiniens se sont rassemblés devant l’ambassade de France, condamnant le soutien occidental à Israël. D’autres manifestations ont eu lieu dans d’autres villes tunisiennes.

Au Liban, des centaines de personnes ont pris part à une manifestation à l’appel du Hezbollah pro-iranien et allié du Hamas dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, brandissant des drapeaux palestiniens et du parti chiite. «Ce qui se passe à Gaza n’est pas un conflit ou une guerre (...) des massacres en série sont commis», a déclaré un haut responsable du mouvement, Hachem Safieddine. «Les Israéliens tenteront de cibler davantage d’hôpitaux, de personnel paramédical, secouristes et d’habitants de Gaza sans sourciller afin d’en expulser» les habitants, a-t-il ajouté.

«Il n’y a plus d’endroit sûr à Gaza, même pas les infrastructures de l’ONU»

«Non à l’Amérique»

Quelques centaines de personnes se sont également rendues aux abords de l’ambassade américaine à Awkar, près de Beyrouth, après un appel de partis libanais et palestiniens. A Bagdad, environ 200 personnes ont manifesté près d’une entrée de la Zone verte, secteur fortifié de la capitale irakienne, où se trouvent des ambassades étrangères, dont celle des Etats-Unis. Les manifestants scandaient «Non, non, à l’Amérique» et «Mort à Israël».

A Damas, la capitale syrienne, des centaines de personnes brandissant des drapeaux palestiniens se sont rassemblées près du Parlement, nombre d’entre elles portant des t-shirts à l’effigie du président Bachar al-Assad. Des milliers d’Egyptiens ont battu également le pavé mercredi dans différentes villes du pays, où manifester est habituellement illégal, selon des images diffusées par des médias locaux et sur les réseaux sociaux. Au Yémen, une manifestation massive de soutien aux Palestiniens a eu lieu dans la capitale Sanaa, aux mains des rebelles Houthis, proches de l’Iran.

(AFP)

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