GenèveFinalement, la présidente de l’aéroport va quitter ses fonctions
Évincée par le Conseil d’État, puis réintégrée par la justice, Corine Moinat va démissionner du conseil d’administration, qu’elle présidait, après un accord passé avec le Canton.
Une «rupture du lien de confiance». C’est ainsi que le Conseil d’État genevois avait justifié l’éviction de Corine Moinat de la présidence du Conseil d’administration de l’Aéroport international de Genève. Une décision abrupte, signifiée par un arrêté le 2 mars dernier, qui avait suscité l’incompréhension, notamment parmi les élus. D’autant qu’aucune faute grave n’était reprochée à Corine Moinat.
Celle-ci avait fait recours à la Chambre administrative contre son éviction, qui lui avait donné raison: en l’absence de grave dysfonctionnement, le gouvernement a outrepassé ses prérogatives en écartant la présidente et en nommant le vice-président à sa place, en cours de mandat, avaient estimé les juges. Corine Moinat pouvait donc réintégrer son poste dans les meilleurs délais.
Mais cette décision de justice, rendue au début du mois, n’a semble-t-il pas ramené la sérénité dans ses relations avec le Conseil d’État. Aussi, «dans un souci partagé de préserver les intérêts de l’Aéroport international de Genève», les deux parties sont parvenues à un «accord satisfaisant», a communiqué mardi soir le Canton. Qui précise que Corine Moinat «assumera ses fonctions jusqu’au 30 juin 2022, date pour laquelle elle a remis sa démission et quittera le conseil d’administration de l’institution».