La tempête Bret s’éloigne de la Martinique après avoir fait chavirer un catamaran

La tempête tropicale Bret s’éloignait vendredi de la Martinique, après avoir privé d’électricité 25.000 foyers et provoqué le naufrage, au large des côtes de l’île, d’un catamaran. Les quatre occupants du bateau naufragé ont été retrouvés sains et saufs, selon la gendarmerie.

«Une amélioration progressive est attendue», a indiqué la préfecture de la Martinique, alors que la tempête s’éloignait de l’île. Le niveau de vigilance météorologique pour pluies et vagues-submersion a été abaissé de rouge à orange. Il est de couleur jaune pour le vent. Selon la préfecture, un catamaran a fait naufrage à 100 km au sud-est de la Martinique, au plus fort du phénomène cyclonique. Quatre personnes se trouvaient à bord de l’embarcation qui a chaviré. Elles se sont réfugiées dans leur annexe de survie, qui a été retrouvée à 150 km des côtes martiniquaises, selon la gendarmerie.

Les quatre plaisanciers ont été secourus vendredi par un hélicoptère de la sécurité civile. «Ils étaient dans un état plutôt bon pour des gens qui ont subi un naufrage et passé la nuit dans une mer déchaînée», a indiqué à l’AFP le pilote de l’hélicoptère, Denis Villemin. «Avec des creux de 5 à 7 mètres, je pense qu’ils ont eu une nuit très agitée. Fort heureusement l’issue est favorable pour eux, parce qu’on aurait pu avoir des noyés», a également estimé auprès de l’AFP le général William Vaquette, commandant la gendarmerie de Martinique.

Les pompiers ont procédé à «28 interventions mineures pour des chutes d’arbres et de poteaux électriques» entre minuit et 5 h 30 locales, selon la préfecture. Les services de l’État ont prévenu que les établissements scolaires resteraient fermés vendredi, tandis que l’activité économique pouvait «reprendre avec prudence». Les dégâts recensés sur le territoire ont été principalement provoqués par de fortes rafales de vent en deuxième partie de nuit, selon un correspondant de l’AFP sur place. Des rafales de 100 à 140 km/h ont été enregistrées par les services météorologiques.

Après le placement de l’île en vigilance rouge jeudi, les habitants avaient commencé à se barricader. Le soir, «le vent a commencé à souffler», témoigne Caroline, professeure des écoles et résidente de Rivière-Salée. «Nous avons fait des réserves d’eau, de nourriture, nous avons un réchaud à gaz, nous avons vidé la terrasse, toutes les plantes sont à l’intérieur, dans le salon, et maintenant on attend de voir l’évolution ces prochaines heures.».

La Collectivité territoriale de Martinique avait déclenché son Plan d’intervention dès l’annonce de la vigilance orange mercredi. Tous les transports en commun ont été interrompus et «les autorités aéroportuaires ont décidé de la fermeture de l’aéroport Aimé Césaire» à partir de midi jeudi, selon la préfecture. «Il s’agit de limiter autant que faire se peut la mobilité des personnes. Nous ne sommes pas en vigilance violette. Ce n’est pas un cyclone», avait tempéré le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, auprès du quotidien «France-Antilles».

Selon le point de situation météorologique diffusé à 6 h locales, les vents soufflaient vendredi matin aux environs de 45 km/h. Mais des cumuls de pluie pouvaient encore atteindre 100 à 120 mm, et même 150 mm localement.