Hockey sur glaceAnthony Huguenin a retrouvé la glace et Langnau le sourire
Absent dix mois en raison d’une blessure aux cervicales, le Neuchâtelois a effectué son retour il y a trois semaines. Depuis, les Tigres, attendus vendredi à Bienne, planent.
Dans l’Emmental, le soulagement va bien au-delà des murs de l’Ilfis. C’est toute une région qui respire et goûte à nouveau au plaisir de la victoire. Ce sentiment d’apaisement, Anthony Huguenin a été le premier à le ressentir. Éloigné de la glace pendant dix mois, le Neuchâtelois de 30 ans a retrouvé sa place de travail le 8 octobre à Ambri. Il a ainsi passé presque l’entier de l’année civile à se remettre de son opération d’une hernie discale (avec écrasement de la moelle épinière).
Le retour au jeu du défenseur coïncide d’ailleurs avec le réveil des SCL Tigers en championnat. À la peine en début de concours, l’équipe dirigée par Thierry Paterlini, dixième, vient d’aligner quatre succès à trois points lors des cinq dernières journées. «Il a fallu s’adapter au système apporté par le nouveau staff», explique le Vallonier, présent au sein du club bernois depuis 2017.
Après trois derniers exercices moroses conclus en dernière position ou juste au-dessus, les hockeyeurs emmentalois sont-ils en mesure cette année de déjouer les pronostics qui les placent à la quasi-unanimité en fin de hiérarchie avec Ajoie et Kloten? «Au regard de ce que le club a vécu ces derniers temps, je peux comprendre qu’on nous attend en bas. Après trois dernières saisons compliquées, cela fait de bien, pour la confiance et le moral, d’aligner quelques victoires. Avec elles, nos chances grandissent. On prend conscience que l’on peut battre tout le monde et cela amène un vent de fraîcheur dans le vestiaire. On est fier de ce qu’on réalise là mais on ne doit pas s’en satisfaire.»
Reste désormais à savoir s’il s’agit uniquement d’une brève période d’euphorie ou le début d’une «success story». Fort de ses 540 matches disputés dans la plus haute ligue, Anthony Huguenin, à peine remis dans le bain (5 matches disputés), ne se berce pas d’un trop-plein d’euphorie ni d’illusion. «On a un peu la baraka depuis quelque temps.» Comme à la 13e minute mardi à Porrentruy lorsque, en l’espace d’une dizaine de secondes, Luca Boltshauser a volé une réussite à Guillaume Asselin d’un arrêt majestueux avant que Sami Lepistö, en position douteuse de hors-jeu, ne fasse passer la marque à 0-2. «Ne dit-on pas que la chance se provoque? Je suis convaincu qu’elle accompagne toujours celui qui travaille le plus fort», ajoute Huguenin.
Les gros arrêts de «Boltsi»
Au final, la bonne période que connaissent les Tigres de Langnau tient en deux points principaux: il y a évidemment ce quatuor d’étrangers qui fait feu de tout bois en cette seconde quinzaine d’octobre. L’Allemand Marc Michaelis, les Finlandais Harri Pesonen, Vili Saarijärvi et leur compatriote défensif Aleksi Saarela pèsent à eux quatre 25 des 36 réalisations inscrites par leur formation. «Il est vrai que nos étrangers marchent très fort ces temps, ils sont même impressionnants. Ils tirent tout le groupe en avant. Il s’agit toutefois de ne pas uniquement se reposer sur eux. Bien qu’ils nous portent actuellement, le reste du groupe doit être capable de prendre le relais le jour où ils ne performent plus autant.»
Et puis impossible de passer sous silence les dernières prestations devant la cage de Luca Boltshauser (92,86% d’arrêts depuis la reprise). Aussi bien mardi contre Ajoie (4-1) que trois jours auparavant face à Zoug (3-1), l’ancien gardien du LHC a été décisif. «Boltsi» nous fait les gros arrêts qu’il faut dans les moments importants», reconnaît Huguenin, malade lors des matches de la semaine passée.
Quatre victoires lors desquelles Langnau n’a encaissé que cinq buts, le tout en cinq rencontres. Le HC Bienne, qui reste pour sa part sur une série de sept succès d’affilée et qui accueille justement son voisin cantonal ce vendredi soir, est prévenu. Il n’est pas le seul à déborder de confiance actuellement.