Suisse-UEEmmanuel Macron plaidera pour une «accélération» des négociations
En visite en Suisse, mercredi et jeudi, le président français va «échanger sur la place de la Suisse» en Europe avec Alain Berset. Puis il participera à un débat à l’Uni de Lausanne et visitera le Cern.
Emmanuel Macron va plaider, lors de sa visite d’État en Suisse, mercredi et jeudi, pour une «accélération» en vue d’un accord entre la Confédération helvétique et l’Union européenne, a déclaré, lundi, la présidence française.
Il sera accueilli, mercredi après-midi, à Berne, par le président de la Confédération Alain Berset, avant de se rendre, jeudi, à un débat sur l’Europe avec les étudiants de l’Université de Lausanne, puis à Genève, où il visitera le Cern, laboratoire européen pour la recherche nucléaire et la physique des particules.
L’Élysée estime que ce déplacement sera «l’occasion d’échanger» sur «le renforcement de la coopération» face aux crises géopolitiques actuelles, mais aussi de la relation bilatérale, marquée par des liens économiques et commerciaux très intenses. Le président Macron veut aussi «échanger sur la place de la Suisse sur le continent européen».
«Une excellente nouvelle»
Le Conseil fédéral vient d’annoncer qu’un mandat de négociation avec l’UE serait prêt «avant la fin de l’année». La Suisse semble donc en passe de renouer avec les Vingt-Sept, deux ans après avoir choqué Bruxelles en décidant brutalement de mettre fin à de longues années de pourparlers.
Ce tournant est «une excellente nouvelle», se réjouit-on à Paris. «Il faut que cette dynamique se concrétise désormais», a ajouté une conseillère d’Emmanuel Macron, précisant que ce dernier portera «un message d’accélération» pour «relancer les négociations, afin de parvenir à un accord au plus vite».
Le rapprochement avec l’UE est un sujet politique très sensible en Suisse, pour des questions de souveraineté, d’indépendance du système judiciaire ou encore de protection des salaires.
Électricité, sécurité alimentaire, «Erasmus»…
Les discussions techniques entre les parties ont repris en avril 2022. Un accord-cadre ayant été écarté, il s’agit de négocier de nombreux traités pour régir les relations dans des domaines aussi variés que l’électricité, la sécurité alimentaire ou la santé, mais aussi la participation de la Suisse aux programmes de l’UE (notamment la continuation d’«Horizon Europe» et «Erasmus»).
Point sensible des négociations, alors que l’UDC vient de confirmer sa position de premier parti de Suisse aux élections fédérales d’octobre, le fonctionnement de l’accord existant sur la libre circulation des personnes doit aussi être amendé.