Commentaire: Elections Vaud: et s’il ne restait qu’un homme au Château?

Selon le sondage de nos confrères de «24 heures» publié en fin de semaine dernière, sur les huit candidats qui restent lice pour le deuxième tour de ce dimanche 10 avril, les deux qui resteraient sur le carreau seraient Vassilis Venizelos (Vert.e.s) et Michael Buffat (UDC). Dans cette optique, la droite reprendrait la majorité au Gouvernement vaudois avec une alliée de circonstance, Valérie Dittli, du minuscule parti du Centre. Ce serait une surprise de taille au sein de l’Alliance de droite, où le candidat de l’UDC se retrouverait marron.

Ce qui est aussi intéressant, c’est qu’il n’y aurait plus qu’un homme au Gouvernement, l’ex-syndic d’Aigle et conseiller national Frédéric Borloz. Certes, il faut prendre les sondages avec prudence. Avant le premier tour, ils se sont avérés faux en plaçant les candidates socialistes en tête. Cependant, la perspective d’un Gouvernement avec 6 femmes sur 7 membres est pour le moins unique en Suisse. Jusqu’en 2019, il y avait trois hommes: Pascal Broulis, Philippe Leuba et Pierre-Yves Maillard. Après le départ de ce dernier et l’arrivée de Rebecca Ruiz, il en restait deux. Et ce dimanche, il pourrait y en avoir plus qu’un.

Au début de la campagne, ce scénario était très peu prévisible et jusqu’à dimanche il reste une hypothèse parmi d’autres. Mais il ne serait pas étonnant qu’une majorité de Vaudoises et de Vaudois choisissent cette solution de compromis: redonner la majorité à la droite au Gouvernement, mais sans l’UDC. Pour la gauche, ce serait une défaite, certes, mais un résultat moins douloureux que voir l’entier de l’Alliance vaudoise débarquer au Château et perdre du coup deux sièges.