Football: En équipe de Suisse, Djibril Sow prend du grade

Dans le football, il y a des messages indirects, qui demandent parfois d’être interprétés. Le fait de se présenter en conférence de presse de veille de match indique généralement une titularisation le lendemain. Alors le fait que Djibril Sow ait été présenté sur l’estrade par l’équipe de Suisse samedi, à la veille de Portugal-Suisse (dimanche 20h45) ne peut pas être anodin.

Signe probablement que le milieu de l’Eintracht Francfort (avec qui il a remporté l’Europa League), déjà aligné contre la République tchèque jeudi, est monté en grade dans la hiérarchie de l’équipe nationale. «Personnellement, je veux avoir du succès avec l’équipe de Suisse, comme je l’ai connu à Francfort cette année, a-t-il lancé. C’est comme une drogue, on en veut toujours plus. Chacun vient ici avec l’intention de donner le meilleur pour son pays. Et l’équipe est toujours ce qui compte le plus, même s’il y a de la concurrence. En Tchéquie, je me trouvais à un poste pas forcément habituel, puisque je joue dans un milieu à deux devant la défense. Mais si l’entraîneur le fait, c’est qu’il a un plan en tête.» Yakin lui trouve en effet une certaine pertinence: son dynamisme et sa capacité à aller de l’avant.

C’est sans doute aussi pour cette raison qu’il est envisageable que Sow soit à nouveau aligné dimanche. Le Zurichois de 25 ans se réjouit forcément de jouer le Portugal, avec probablement Cristiano Ronaldo dans ses rangs: «C’est toujours plus plaisant d’affronter ce genre de joueurs, souriait-il. J’ai déjà eu la chance de l’affronter avec Young Boys, en Ligue des champions. C’est toujours un joli défi d’affronter les meilleurs joueurs du monde.» Mais cela impose de faire mieux qu’à Prague: «Il était clair que la performance n’était pas assez bonne. C’était un match assez bizarre dans son déroulement. Mais quoi qu’il en soit, nous devrons faire mieux, en se remettant chacun en question, tant d’un point de vue individuel que collectif.»

Histoire de ne pas donner lieu à des polémiques futiles. Également mentionné dans le commentaire idiot auquel a réagi Granit Xhaka jeudi, Djibril Sow a préféré tempérer: «Je pense que Granit a réagi de manière émotionnelle, considère le milieu. Mais on ne peut pas tolérer ce genre de choses. On ne se définit pas en tant que Suisse sur la base de notre nom de famille, mais en fonction de l’éducation et de la culture dans laquelle on grandit.» Point final, il faut le souhaiter.