FootballLes plus grands moments de Zidane, qui fête ses 50 ans
Zinédine Zidane a décroché la première étoile du maillot de l’équipe de France, est une légende du Real Madrid et une icône planétaire. Le Marseillais, joueur de génie et entraîneur à succès, souffle ses 50 bougies ce jeudi.
Idole française qui fête jeudi ses 50 ans, considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire, Zinédine Zidane a construit sa légende grâce à une carrière de joueur fantastique et des débuts d’entraîneur fracassants.
Qui aurait pu prédire un tel destin en voyant le jeune «Yazid», comme l’appellent ses proches, effleurer ses premiers ballons au pied des immeubles de la Castellane, cité de Marseille occupée à l’origine par des dockers et rapatriés d’Algérie?
La vie de ce garçon réservé aux yeux perçants, issu d’une famille de cinq enfants aux parents originaires de Kabylie, a basculé le soir du 12 juillet 1998, quand deux buts de la tête ont porté l’équipe de France sur le toit du monde (3-0 face au Brésil).
À 26 ans, «Zizou» devient l’idole d’une foule en liesse sur les Champs-Elysées, le porte-drapeau de la triomphante génération «black-blanc-beur», dont l’euphorie est prolongée deux ans plus tard par un sacre à l’Euro 2000.
Voici les grands moments de la carrière de «Zizou»:
1994: débuts en fanfare
Comme Michel Platini, il commence sa carrière en équipe de France par un but contre la République tchèque (c’était la Tchécoslovaquie pour «Platoche»), et même par un doublé! Le 17 août 1994, ses deux buts en deux minutes (85e, 87e) permettent aux Bleus d’égaliser, au Parc Lescure, devant son public bordelais. Aimé Jacquet venait de le lancer en seconde période. Un passement de jambe suivi d’une frappe dans la lucarne, puis une tête sur corner, «ZZ» commence à écrire sa légende.
1996: l’épopée avec Bordeaux
Avec Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, futurs champions du monde, et le Néerlandais Richard Witschge, il emmène les Girondins de Bordeaux en finale de la Coupe de l’UEFA (défaite contre le Bayern Munich), avec un but mémorable contre le Betis Séville de 45 mètres en 8e de finale. Il signe à la Juventus en 1996 et jouera ensuite à Turin jusqu’en 2001.
1998: deux têtes en or
Et 1, et 2, et 3-0. Au Mondial 98 en France, Zidane fait exploser de joie tout un peuple en finale contre le Brésil. «Zizou» fait trembler les filets par deux fois, sur corner, de la tête, avant qu’Emmanuel Petit ne parachève le sacre des Bleus (3-0). La légende est née. Il remporte la même année le Ballon d’or et «Zidane Président» s’affiche sur l’Arc de Triomphe.
2000: le sacre du danseur
«ZZ» survole l’Euro 2000 de sa classe, jusqu’à la victoire finale. Il marque d’un délicieux coup franc direct contre l’Espagne (2-1), mais son chef-d’œuvre, peut-être le meilleur match de sa vie avec France-Brésil au Mondial 2006, est sa demi-finale contre le Portugal, où ses contrôles orientés, ses dribbles et ses gestes ébouriffants lui donnent des allures de danseur. Et il a aussi le sang-froid de transformer le penalty de la victoire après la main d’Abel Xavier (2-1 après prolongation, but en or).
2002: la volée parfaite en finale
Centre de Roberto Carlos, Zidane exécute une somptueuse volée du gauche – son «mauvais» pied! – dans la lucarne du gardien du Bayer Leverkusen, Hans-Jörg Butt, son plus beau but, sur la plus belle des scènes, la finale de la Ligue des champions. Le Real Madrid l’emporte (2-1) et Zidane valide en un geste son transfert record de l’été 2001 depuis la Juventus Turin, pour 75 millions d’euros, à l’époque le plus cher de l’histoire du football. Il constitue alors l’équipe des «Galactiques» du Real, aux côtés de Roberto Carlos, Ronaldo, Luis Figo, Raul et David Beckham.
2006: coups de maître, coup de boule
Revenu en équipe de France après une pause d’un an entre 2004 et 2005, Zinédine Zidane porte les Bleus entraînés par Raymond Domenech jusqu’en finale de la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Sa prestation fantastique en quart de finale face au Brésil (1-0) reste peut-être comme son plus grand match sous le maillot tricolore.
En finale contre l’Italie, il s’illustre une nouvelle fois, trompant Gianluigi Buffon sur penalty d’une panenka. Mais alors que les Français sont poussés en prolongation, le No 10 est expulsé après un coup de boule sur le défenseur Marco Materazzi. Zidane quittera définitivement l’équipe de France après ce Mondial perdu aux tirs au but.
2016: coach «Zizou»
Après avoir occupé successivement au Real Madrid les postes de conseiller du président Florentino Perez, d’assistant de l’entraîneur Carlo Ancelotti puis d’entraîneur de l’équipe réserve, Zidane est bombardé entraîneur principal en janvier 2016, au beau milieu d’une saison chaotique. Un choix risqué mais payant pour le jeune technicien, qui remporte trois Ligue des champions consécutives (2016, 2017, 2018).
Entré dans le cercle fermé des footballeurs ayant gagné la C1 en tant que joueur et entraîneur, «Zizou» ajoutera au palmarès de la Maison Blanche un titre de champion d’Espagne en 2017. Après avoir quitté le club une première fois en 2018, il revient une saison plus tard pour deux ans, un second passage marqué par un autre titre en Liga en 2020.
2022: et maintenant?
Sans club depuis 2021, Zidane pourrait profiter de sa vie de famille à Madrid, lui qui est tout récemment devenu grand-père pour la première fois. Mais le Marseillais l’a rappelé dimanche au micro de TF1: il a «envie de continuer» à entraîner, a-t-il dit dans Téléfoot.
Alors que la presse spéculait sur sa possible signature au PSG, une piste désormais écartée, Zinédine Zidane fait figure de candidat naturel pour devenir un jour sélectionneur de l’équipe de France: le contrat de Didier Deschamps s’achève pour l’heure après la Coupe du monde 2022 au Qatar.