Hockey sur glace: Barrage à quatre étrangers: qui sont les indispensables à Ajoie?

Julien Vauclair fait face à un dilemme. Dans une série de promotion-relégation qui n’autorise la présence que de quatre joueurs étrangers par équipe, l’entraîneur et manager général du HCA doit par conséquent retrancher deux hommes de son alignement. Et même trois, puisque le club possède sept importés au sein de son effectif. La décision prise par l’Assemblée de la Ligue en août dernier contraint donc l’occupant de National League à devoir se passer de deux pièces importantes de son dispositif. Voici ceux qui semblent indispensables et ceux qui devraient faire les frais de cette mesure.

T.J. Brennan. Sixième défenseur le plus prolifique de National League en saison régulière (31 points dont 16 buts), la révélation du championnat dans les rangs ajoulots est une véritable pièce-maîtresse dont le HCA ne peut se passer, notamment en jeu de puissance. L’arrière américain est aussi le troisième joueur au temps de jeu le plus important de la ligue avec une moyenne de 23’57 par match durant la saison et même 30’34 en play-out. Il est également le hockeyeur de la division qui envoie le plus de frappes (162 en championnat et 36 en six matches de play-out). Bien que moins en vue ces dernières semaines, Ajoie ne peut se passer des services de Brennan!

Jonathan Hazen. Meilleur buteur des play-tout avec quatre réussites en six matches, le rapide ailier est l’étranger du HCA qui a le plus tiré son épingle du jeu face à Langnau. La participation du Québécois est une évidence. Sa vitesse et son coup de reins peuvent déstabiliser n’importe quelle défense. Hazen, c’est 12 réalisations et 21 assists en 38 matches de saison régulière. 

Philip-Michaël Devos. Certes, le Top Scorer jaune et noir a été somme toute assez discret durant les play-out, enquiquiné par des pépins physiques (deux mentions d’assistance seulement en six matches, muet devant le but depuis 15 parties). De là à se priver de lui ? Non. Même sur une jambe, le centre québécois (43 points en 47 matches de championnat) s’arrachera pour sauver la peau de son équipe. Véritable « playmaker » de l’offensive jurassienne, «PMD» possède une qualité de passe à nul autre pareil dans l’équipe. Et puis, avec Hazen, il compose le duo d’étrangers historiques de l’effectif actuel, prêt à laisser sa vie sur la glace. Si Ajoie entend s’en sortir, il a besoin de sa connexion «HD»

Frédérik Gauthier. Le grand attaquant de centre a mis du temps à se révéler dans le championnat helvétique. Depuis que Vauclair a repris le groupe mi-décembre, Gauthier monte en puissance. Il est également l’atout numéro un sur les engagements avec plus de la moitié de ses 167 mises en jeu remportées face aux Tigres de l’Emmental, soit près de 15 par match. Question : sera-t-il remis de sa blessure au visage subie à la 88^e minute de l’acte VI samedi passé ? Mercredi, le Québécois, précieux dans la gestion de la rondelle et auteur de 3 buts et 1 assist contre Langnau, a participé à la séance matinale. Mais s’entraîner ne signifie pas forcément jouer.

Guillaume Asselin. Meilleur buteur de l’équipe en championnat (18 réalisations en 44 matches, 0,77 point par match de moyenne), l’ailier de poche québécois s’est éteint dès lors que le jeu s’est fermé et durci face aux Tigres (1 goal et 1 passe décisive en 6 matches). Un impact dans le jeu largement moindre et une efficacité dans les tirs perdue. Bref, des play-out décevants. Sa rage devant le but, face à un opposant sans doute un peu moins robuste, pourrait néanmoins être une solution.

Martin Bakos. Entre l’attaquant slovaque et Frédérik Gauthier, les prémices d’une relation intéressante ont été aperçues en fin de série. En play-out, Bakos n’est entré en jeu qu’à partir de l’acte III (2 passes décisives en 4 matches). Ajoie doit-il miser sur un élément qui, en 33 rencontres de championnat, affiche un plus/minus de -22 ? 

Jérôme Leduc. Commotionné fin décembre à Lausanne, le longiligne défenseur est revenu au jeu uniquement pour les deux premiers actes perdus face à Langnau. À court de compétition, le Québécois n’entre plus véritablement en considération dans le plan final du HCA. Et puis Julien Vauclair peut-il vraiment se permettre de lancer deux défenseurs étrangers dans cette bataille? Non.