Venez «schtroumpfer» au château de St-Maurice!

Les petits nains bleus cartonnent en Valais. L’expo qui entend fêter à sa manière les 65 ans de la création des Schtroumpfs dans Spirou en 1958 a démarré le 1er avril au château de St-Maurice. «Le 18 octobre, souligne Philippe Duvanel, le directeur du château, nous avions dépassé les 30’000 visiteurs. C’est beaucoup pour un musée et ce n’est pas fini, l’expo va durer jusqu’au 19 novembre.»

Le succès est amplement mérité. Essentiellement dirigée vers les premiers albums des Schtroumpfs, soit les œuvres imaginées par Peyo et son studio, l’exposition a été pensée spécialement par et pour le château de St-Maurice. À la fois didactique et ludique, l’hommage anniversaire a été rendu possible grâce au précieux soutien documentaire d’IMPS, la société créée par la fille de Peyo, Véronique Culliford.

Le premier étage, haut en couleur, garde la tradition muséale. Il présente des documents historiques, une galerie de portraits, une section de «schtroumpfologie». Le visiteur peut y assister à des projections et admirer diverses collections. Le deuxième niveau, situé dans les combles, dispose d’un espace interactif avec des ateliers autonomes de dessin, des jeux et bien évidemment une grande bibliothèque 100% schtroumpfs. C’est aussi à cet étage que l’on découvre les travaux d’une trentaine d’élèves de la filière Graphiste de l’EDHEA (Ecole de design et Haute école d’art du Valais), invité·e·s à revisiter la fameuse figurine à taille réelle, sur le thème de métiers connus ou imaginaires.

Conçue pour pouvoir approcher le plus simplement possible l’univers des Schtroumpfs, l’exposition se destine autant aux familles qu’aux amoureuses et amoureux éternels des petits êtres bleus. «Elle se veut, ajoute le directeur, à l’instar du propos habituel du Château de St-Maurice, une invitation à une joyeuse immersion dans un univers de beaux traits, d’humour et de poésie.»

Philippe Duvanel avoue sa fascination pour l’univers de Peyo: «C’est l’exemple d’une bande dessinée qui parle d’une collectivité avec un langage particulier et qui vit dans une société particulière.»

Quant à la Loterie Romande, elle joue, une fois de plus, son rôle de mécène d’activités culturelles. «Sans son soutien, dit encore le directeur, des expos de ce genre ne pourraient pas exister.»