Coupe du monde: Sommer jouera contre le Cameroun

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Qatar 2022Le médecin de la Nati l’assure: les feux sont au vert pour Sommer

Le docteur Pierre-Etienne Fournier donne des garanties sur la cheville du gardien. Et fait le point sur les autres petits bobos à quatre jours du match de l’équipe de Suisse face au Cameroun.

Valentin Schnorhk Doha
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Valentin Schnorhk Doha
Le gardien de l’équipe de Suisse ne ressent plus de douleur à la cheville selon le médecin Pierre-Etienne Fournier.

Le gardien de l’équipe de Suisse ne ressent plus de douleur à la cheville selon le médecin Pierre-Etienne Fournier.

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Peut-être que d’ici un mois, on ne sera pas du même avis. Mais au moment d’ouvrir la Coupe du monde 2022, on vit mieux en tant que Suisse que Français. De l’autre côté de la frontière, après avoir enchaîné les déconfitures avec les forfaits successifs de Ngolo Kanté, Paul Pogba, Presnel Kimpembe et Christopher Nkunku, il y a un parfum de drame national qui flotte dans l’air après la blessure de Karim Benzema.

À quelques kilomètres, sur la route qui sépare l’hôtel Royal Méridien de Lusail du campus de l’Université de la science et de la technologie de Doha, on avance plus sereinement. Les potentielles blessures ne sont plus que des petits bobos qu’il faut gérer, qu’il faut accompagner vers la rémission. Cela demande peut-être parfois un peu plus de soins et d’attention, mais rien de bien différent avec la vie de toutes les équipes nationales.

Dans les vestiaires comme sur le terrain d’entraînement, la première compétition de Murat Yakin ressemble pour l’instant à un rêve éveillé. Le premier match n’est certes pas pour tout de suite, puisqu’il faudra patienter jusqu’à jeudi 13 heures (fuseau horaire de Doha) pour entrer en lice et se frotter enfin au Cameroun, mais le sélectionneur n’a à se soucier que du terrain, du onze qu’il alignera au Stade Al-Janoub et du plan de match qu’il prépare pour son équipe.

Yann Sommer «sera sur le terrain»

Le médecin de l’équipe Pierre-Etienne Fournier vit ainsi un début de rassemblement «relativement calme». C’est une bonne nouvelle. Même si lundi après-midi, au moment de retrouver le groupe, il a hérité d’un dossier hautement sensible: la cheville de Yann Sommer. Après une semaine à veiller sur le gardien de l’équipe de Suisse, le diagnostic du Valaisan se veut rassurant: «Yann progresse chaque jour.» Mais encore? «Il s’entraîne sans médicament, ajoute celui qui est aussi chef de service à la clinique de réadaptation de la Suva à Sion. Sa cheville n’est pas plus gonflée après les entraînements qu’elle l’est avant. Il n’y a pas plus de liquide à l’intérieur.»

«Médicalement, la cheville de Sommer ne devrait pas poser de problème»

Pierre-Etienne Fournier, médecin de l’équipe de Suisse

La principale question n’est pas celle-ci. Bien qu’il ait retrouvé le terrain en match amical lors de la défaite 2-0 contre le Ghana, la présence de Yann Sommer contre le Cameroun encourt-elle un infime risque? «Il ne fait aucun doute qu’il sera sur le terrain jeudi, balaye le docteur Fournier. Médicalement, sa cheville ne devrait pas poser de problème.» Disons-le franchement: il y a de quoi souffler.

Parce que tout cela n’était pas gagné d’avance. La blessure que le portier de l’équipe nationale a subie en club le 17 octobre dernier est qualifiée «d’accident grave» par le médecin. Sa cheville est toujours un petit peu gonflée, et elle peut le rester encore longtemps. «Mais en termes de mobilité, elle a fait des progrès énormes. Pourtant, cela avançait lentement au début, mais depuis un peu plus d’une semaine, on est sur le bon chemin», poursuit Pierre-Etienne Fournier. Ce dernier a entretenu des contacts réguliers avec la cellule médicale du Borussia Mönchengladbach: des échanges tous les deux ou trois jours et les images des IRM qui lui ont été transmises. Histoire d’appréhender au mieux le dossier dont il héritait.

Pierre-Etienne Fournier ausculte les joueurs de l’équipe de Suisse depuis plusieurs années.

Pierre-Etienne Fournier ausculte les joueurs de l’équipe de Suisse depuis plusieurs années.

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Pour Sommer, tout n’est pas réglé pour autant: il doit «taper» sa cheville avant chaque entraînement, histoire de la maintenir au mieux. Aussi, son échauffement s’attarde notamment sur la cheville, forcément. Et samedi, jour de congé pour les joueurs, le gardien a passé une bonne partie de son temps libre avec les physiothérapeutes de l’équipe nationale. La moindre des choses. Et, jusqu’ici, le plus gros des soucis pour le staff médical.

Rodriguez aussi

Pour le reste, tout est relatif. L’autre cas embêtant pré-Mondial, c’était celui de Ricardo Rodriguez. Victime d’un coup avec son club du Torino avant de rejoindre la sélection, le latéral gauche a un joli hématome sur la face interne de son genou. Lors des premiers entraînements, il n’a pas participé à l’ensemble du travail collectif, interrompant sa séance pour faire du travail à part. Il n’a pas joué non plus contre le Ghana. «Il n’y a pas de souci majeur, garantit Pierre-Etienne Fournier. Toutes ces mesures étaient préventives. Nous ne voulions pas prendre de risque.» Il ne fait guère de doute que le Zurichois de 30 ans tiendra sa place face au Cameroun.

Il en sera sans doute de même pour Xherdan Shaqiri. Le concernant, pas de bobo, mais un manque de rythme. Il doit retrouver l’intensité de compétition. Il y arrive gentiment, sourit le médecin. Il faut le souhaiter: la prestation du meneur de jeu face au Ghana n’a pas rassuré. Et le temps est compté pour arriver dans le meilleur état de forme possible au rendez-vous de jeudi. Un moindre problème certes, mais une vraie interrogation pour l’équipe de Suisse.

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