Guerre en Ukraine: Moscou accuse Kiev de frappes sur le site d’une centrale nucléaire

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Guerre en UkraineMoscou accuse Kiev de frappes sur le site d’une centrale nucléaire

Selon la diplomatie russe, des drones ukrainiens ont visé des objectifs à proximité d’une zone de sécurité vitale pour la centrale de Zaporijjia.

La centrale nucléaire Zaporijjia vue depuis une digue de la rivière Dniepr dans la ville de Nikopol.

La centrale nucléaire Zaporijjia vue depuis une digue de la rivière Dniepr dans la ville de Nikopol.

REUTERS

La diplomatie russe a accusé jeudi Kiev d’avoir effectué cette semaine des frappes de drone sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, sous contrôle des forces du Kremlin depuis mars. «Cela confirme la volonté des autorités ukrainiennes de créer les conditions d’une catastrophe nucléaire non seulement sur leur territoire, mais dans toute l’Europe», a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Elle n’a pas fait état de dégâts mettant en danger la sécurité nucléaire du site.

Proche d’une «structure vitale»

Selon elle, les forces ukrainiennes ont effectué une frappe de drone lundi «à quelques dizaines de mètres de structures vitales pour la sécurité de la centrale, un réservoir de combustible nucléaire usé et le réservoir de refroidissement d’un réacteur». La porte-parole a ajouté que Kiev avait frappé à nouveau le site mercredi. Des médias russes ont publié des images supposées de panaches de fumée dans la ville d’Energodar, où est située la centrale. L’AFP n’a pas pu vérifier ces informations de source indépendante.

Maria Zakharova a affirmé que Moscou avait contacté le secrétariat de l’Agence internationale de l’énergie atomique après ces deux incidents. La semaine dernière, l’opérateur ukrainien de l’énergie nucléaire, Energoatom, a lui accusé l’armée russe d’avoir installé des lanceurs de missiles sur le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe. Selon Energoatom, environ 500 militaires russes se trouvent sur place. Lors de la prise de la centrale, début mars, l’armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà le risque d’un accident nucléaire majeur.

(AFP)

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