Tennis: Pourquoi Stan Wawrinka ne prend pas de vacances

C’était il y a pile deux semaines, du côté de Metz, en Lorraine. Pour son dernier tournoi au bout d’une saison harassante, Stan Wawrinka avait vu sa cheville droite, celle de son pied doublement opéré au printemps 2021, se dérober sur la première de ses deux balles de match au 2e tour, face au Français Luca Van Assche. S’en était suivi quelques points plus tard un abandon, la mort dans l’âme, accompagné de son lot de questions: était-ce une belle entorse? Son début de saison 2024 était-il en danger? Ou pire, fallait-il imaginer une fin de carrière?

Contacté en début de semaine dernière, le triple vainqueur en Grand Chelem a fini par nous rappeler, mardi matin, et a raconté le diagnostic de sa blessure. «Je me suis fait une mini-fracture de l’os de la malléole externe, affirme le Vaudois, qui conteste avoir été opéré comme cela a été écrit par certains médias. Sur le moment, cela m’a fait très mal mais j’espérais simplement m’être tordu la cheville comme ça m’est arrivé plein de fois dans ma carrière. Il s’est avéré que c’était un assez gros truc. Mais bon, tout va bien. Je suis quelqu’un de positif et je ne m’en sors pas si mal pour finir.»

Qui dit fracture d’un os, même «petite», dit forcément immobilisation. «Stan The Man» vient de sortir de la première phase de sa convalescence puisque la botte qu’il a portée pendant dix jours fait désormais partie de l’histoire ancienne. «C’était douloureux et je sors des quinze jours les plus compliqués, explique-t-il. Il a fallu limiter le risque d’aggraver les choses au maximum, donc je ne pouvais pas trop bouger. Je porte désormais une chevillière pour éviter les torsions et peux même marcher gentiment.»

Certains jouent en ce moment la Coupe Davis (Novak Djokovic), d’autres chassent les points à Yokohama pour entrer dans les qualifications de l’Open d’Australie (Leandro Riedi) mais la période actuelle est surtout propice aux vacances pour les athlètes. Lorsqu’on lui demande s’il va faire un break, l’enfant de Saint-Barthélemy n’hésite pas. «Non. Je vais reprendre le fitness pour commencer à me remettre en forme. Comme ça, dès que je pourrais pousser sur ma cheville, le reste du corps sera prêt.»

Mine de rien, c’est le début d’une course contre-la-montre qui sonne pour «Stanimal». En moyenne, la durée d’une convalescence pour ce type de blessure est estimée entre un et deux mois. Wawrinka a été annoncé pour le «Kooyong Classic», un événement avec des rencontres d’exhibition, la semaine précédant l’Open d’Australie, qui débute le 14 janvier. «Le plan, c’est d’y être, bien sûr, résume-t-il. Après, cela reste un petit arrachement osseux donc c’est l’évolution de ma cheville qui dira quand je peux reprendre la compétition.»