Football - Peter Zeidler: «Il faut veiller à ne pas tomber dans le confort»

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FootballPeter Zeidler: «Il faut veiller à ne pas tomber dans le confort»

En place depuis déjà quatre saisons, le coach du FC Saint-Gall s’impose comme le doyen de la Super League. Au moment d’accueillir ce samedi le FC Sion, il évoque son credo et son souhait d’une Super League élargie.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Peter Zeidler entraîne le FC Saint-Gall depuis 2018. Cela en fait le doyen des coaches de Super League.

Peter Zeidler entraîne le FC Saint-Gall depuis 2018. Cela en fait le doyen des coaches de Super League.

Claudio Thoma/freshfocus

Depuis le limogeage en octobre 2020 de Ludovic Magnin du banc du FC Zurich (que le Vaudois occupait depuis février 2018), Peter Zeidler a gagné un rang pour s’imposer désormais comme le doyen des coaches de Super League. Un honneur que pourrait lui contester Alain Geiger, engagé seulement… quatre jours après le coach du FC Saint-Gall. Sauf que le Valaisan de la Praille a vécu sa première saison dans l’antichambre de l’élite helvétique.

Installé dans son jardin du Kybunpark depuis mai 2018, le technicien allemand en est rapidement devenu le gardien. «Je me sens à l’aise dans ce club, même si chaque année, on doit se résoudre à vendre nos meilleurs joueurs, explique-t-il. J’aurais bien aimé voir ce que cela aurait donné si on avait pu les conserver.»

«Il importe de se renouveler en permanence. Il n’y a rien qui dure, hormis mes principes de jeu que tout le monde connaît»

Peter Zeidler, entraîneur du FC Saint-Gall

A 59 ans, Zeidler, dont le contrat a été prolongé jusqu’en 2025 – signe du climat de confiance le liant à ses dirigeants –, ne ressent nullement l’usure du pouvoir. Au contraire. «Il faut veiller à ne pas tomber dans le confort, reprend-il. Il importe pour cela de se renouveler, d’être prêt à changer des choses, c’est ce que j’essaie de faire en permanence. Cette saison, plusieurs membres de mon staff ont changé. Il n’y a rien qui dure, hormis mes principes de jeu que tout le monde connaît.»

Attaché au FC Saint-Gall, l’homme n’en continue pas moins de susciter de l’intérêt dans d’autres sphères, plus élevées. Après avoir déjà été régulièrement «transféré» en Bundesliga, son nom a d’ailleurs été cité pour succéder à Vladimir Petkovic sur le banc de l’équipe de Suisse. «Je n’ai pas pour habitude de commenter des rumeurs», coupe court l’intéressé. On n’en saura pas plus.

«Il faudrait un minimum de 12 clubs. Sinon, vous êtes toujours en danger. Et quand vous l’êtes, vous ne progressez plus»

Peter Zeidler, entraîneur du FC Saint-Gall

Après s’être incliné à Lugano, le FC Saint-Gall entend repartir de plus belle en accueillant ce samedi le FC Sion, qui l’avait largement battu le printemps dernier. «Derrière Bâle et YB, qui sont intouchables, c’est ouvert pour l’attribution des huit dernières places.»

11’000 billets vendus

Zeidler militerait volontiers pour une augmentation de la Super League. «Il faudrait un minimum de 12 clubs, estime-t-il. Mais je ne sais pas si un tel projet se trouve dans les tuyaux de la Ligue. Sinon, vous êtes toujours en danger. Et quand vous l’êtes, vous ne progressez plus, parce que personne n’évolue de manière libérée.»

Au Kybunpark, Saint-Gall pourra compter tout à l’heure sur le soutien du peuple vert, prêt à se mobiliser. «11’000 billets ont déjà été vendus, précise Peter Zeidler. L’enthousiasme de nos formidables supporters ne faiblit pas…»

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