FootballLiridon Mulaj enrage après la défaite de Stade Lausanne Ouchy
Auteur du premier doublé de sa carrière en Super League, l’attaquant de Stade Lausanne Ouchy n’a pas pu empêcher Saint-Gall de s’imposer nettement, dimanche à la Pontaise (5-2).
- par
- André Boschetti
Liridon Mulaj aurait pu être, dimanche après-midi, l’improbable héros d’une magnifique victoire – la troisième de la saison – contre un des cadors de Super League. Malheureusement pour lui et Stade Lausanne Ouchy, le premier doublé de la carrière de l’attaquant biennois (24 ans) au sein de l’élite du football suisse n’aura finalement servi à rien. Ou plutôt qu’à entretenir un peu plus longtemps l’espoir des Lausannois de signer un nouveau petit exploit, une semaine après avoir tenu en échec le FC Zurich (1-1), alors leader du championnat, sur sa pelouse du Letzigrund.
Pour être honnête, ce premier succès de la saison obtenu à l’extérieur par le FC Saint-Gall, dimanche à la Pontaise (2-5), est des plus logiques. «Oui et non, marmonne Liridon Mulaj. C’est vrai qu’on n’était pas là durant les quinze premières minutes du match et que leur avantage était alors mérité. Mais ensuite nous avons réagi comme il le fallait et même très bien joué jusqu’à la mi-temps. Je dirai même que notre but d’avance n’était alors pas usurpé.»
Un doublé pour rien
Deux réussites en sept minutes en fin de première mi-temps qui portent toutes deux la signature de Liridon Mulaj. Pour un premier doublé en Super League qui n’arrive même pas à lui arracher un petit sourire. «Non, là, c’est la déception qui prévaut, continue l’ancien attaquant de Xamax. Je me demande vraiment pourquoi nous n’avons pas commencé la seconde mi-temps avec la même concentration et la même détermination qu’on avait montrées durant la dernière demi-heure de la première. Au lieu de ça, on a multiplié les erreurs avant de lâcher mentalement. C’est incompréhensible car même après leur égalisation rapide (47e), rien n’était encore perdu. Si l’on avait tenu le choc, on aurait insinué peu à peu le doute dans leurs esprits et certainement pu bénéficier de davantage d’espaces pour frapper en contre. Mais plutôt que de réagir et de vite se reconcentrer, toute l’équipe a sombré. À ce niveau et contre un tel adversaire, ça ne pardonne pas.»
Gagner dimanche contre GC
Quatre jours après avoir été éliminé aux tirs au but par Servette en 8es de finale de la Coupe de Suisse, le SLO a donc concédé une lourde défaite sur son terrain, qui prouve qu’Anthony Braizat a pleinement raison lorsqu’il répète que son équipe évolue sur le fil d’un rasoir. Plus encore depuis dimanche et la première victoire du FC Bâle version Fabio Celestini, qui permet aux Rhénans de revenir à deux points seulement du SLO, toujours avant-dernier du classement.
Dans cet ordre d’idées, une nouvelle rencontre cruciale attend Stade Lausanne Ouchy avant la dernière pause internationale de l’année. Dimanche prochain, les joueurs de Braizat se déplaceront de nouveau au Letzigrund, cette fois pour y affronter Grasshopper, l’équipe qui les précède d’une longueur au classement. «C’est un match extrêmement important que nous devrons gagner. Aucun autre résultat n’est envisageable si l’on veut vivre cette dernière trêve l’esprit un peu plus tranquille», conclut Liridon Mulaj, le visage toujours fermé.