CyclismeLes femmes repartent pour un Tour
De Clermont-Ferrand à Pau, la 2e édition du Tour de France féminin s’annonce une fois encore passionnante avec un duel annoncé entre Annemiek Van Vleuten et Demi Vollering. Mode d’emploi.

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Annemiek Van Vleuten espère bien remporter un dernier maillot jaune sur ce Tour mais Demi Vollering (à gauche) et Katarzyna Niewiadoma (à droite) comptent bien lui mettre des bâtons dans les roues.
AFPAprès le Tour de force de Jonas Vingegaard, c’est au tour des dames de mettre du piment sur leur selle pour une 2e édition qui promet une magnifique bagarre de Clermont-Ferrand à Pau, avec un départ donné ce dimanche dans l’Auvergne. Huit jours de course avec près de 1000 kilomètres et un final au sommet du Tourmalet avant un chrono décisif, il y a de quoi ravir ces championnes qui se réjouissent de revivre les belles émotions de l’an passé, où elles avaient été remises dans la lumière après une longue parenthèse.
Victorieuse de la première édition, Annemiek Van Vleuten aimerait bien, alors qu’elle a désormais 40 ans, raccrocher en fin de saison avec un nouveau maillot jaune sur les épaules. Mais Demi Vollering, qui avait été sa dauphine il y a douze mois à la Super Planche des Belles Filles, est bien décidée à jouer les trouble-fêtes en lui ravissant sa couronne.
Brillante sur les classiques du printemps, la leader de SD Worx a dû tirer sa révérence sur la Vuelta en mai et au Giro début juillet face à cette grande dame qui reste la patronne des courses à étapes. Formidable grimpeuse et redoutable dans l’exercice du chrono, elle trouvera un terrain à sa convenance lors des deux dernières étapes avec les ascensions de l’Aspin et du Tourmalet le 29 juillet, veille d’un contre-la-montre de 22 kilomètres appelé à jouer le juge de paix entre les deux Néerlandaises.
Marlen Reusser au service de sa leader
Après son printemps gargantuesque où elle a montré qu’elle pouvait rivaliser avec la championne du monde, Demi Vollering arrive en forme avec la meilleure équipe du monde, accompagnée par la sprinteuse Lorena Wiebes, l’outsider belge Lotte Kopecky – candidate au podium - ainsi que de Marlen Reusser, qui va se plier en quatre pour sa leader. «Demi m’a aidé à remporter le Tour de Suisse, maintenant c’est à moi de lui rendre la monnaie de sa pièce sur ce Tour de France, explique la Bernoise. Notre objectif semble ambitieux mais j’y adhère pleinement. Ma stratégie sera de tout donner pour elle et de jouer à fond ma carte dans le chrono le dernier jour. On n’attend pas grand-chose de moi si ce n’est mon soutien pour Demi.»
Elise Chabbey vise le maillot à pois
Elle en aura bien besoin, dans une compétition où de nombreuses prétendantes semblent tout aussi ambitieuses, à l’instar d’Élise Longo Borghini, Juliette Labous, Marianne Vos, Marta Cavalli, Ashleigh Moolman et Katarzyna Niewiadoma. Cette dernière, 3e de la première édition, sera bien épaulée par la Genevoise Élise Chabbey qui pourrait bien tirer son épingle du jeu lors des premières étapes sur le Massif central, taillées pour ses qualités d’attaquante, comme on a pu le voir encore le mois dernier lors du Tour de Suisse. «À part le Tourmalet, ce sont toutes des classiques qui peuvent me convenir», sourit la coureuse de Canyon-SRAM Racing, qui a aussi dans son viseur le maillot rouge à pois de la montagne.
Tour féminin, mode d’emploi
Directrice de cette Grande Boucle féminine, Marion Rousse se réjouit de cette 2e édition. «On a su retranscrire la magie du Tour chez les femmes, maintenant on a envie d’en faire plus, de faire mieux. Mais il ne faut pas aller trop vite et avoir 36’000 plans en tête», tempère la compagne de Julian Alaphilippe dans le programme officiel de cette épreuve, prête pour un Tour de force…