Conflit au Proche-Orient: Tsahal se trouve «au coeur» de Gaza

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Conflit au Proche-OrientL’armée israélienne affirme se trouver «au cœur» de Gaza

Mardi soir, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé que les troupes israéliennes se trouvaient désormais dans la ville de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu tant que les otages aux mains du Hamas n’auront pas été libérés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu tant que les otages aux mains du Hamas n’auront pas été libérés.

AFP

Israël a affirmé que ses troupes se trouvent désormais «au cœur» de la ville de Gaza, où les combats se sont intensifiés ces derniers jours, après un mois d’une guerre meurtrière déclenchée par l’attaque du Hamas sur son territoire. «Nous sommes au cœur de la ville de Gaza», a déclaré mardi soir à la presse, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, soulignant la détermination d’Israël à «détruire le Hamas».

Dans une allocution télévisée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu tant que les otages aux mains du Hamas n’auront pas été libérés, tandis que son pays se recueillait dans le silence, la prière et les larmes, en hommage aux victimes de l’attaque du mouvement palestinien, le 7 octobre, qui a traumatisé le pays.

«Arrêtez cette guerre injuste»

Au moins 1400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même de l’attaque du Hamas, la plus meurtrière de l’histoire d’Israël, selon les autorités israéliennes, qui ont aussi dénombré plus de 240 otages enlevés. Côté palestinien, le désespoir est prégnant après un mois de bombardements ininterrompus, malgré les appels au cessez-le-feu répétés de l’ONU, d’ONG et de dirigeants du monde arabe et d’autres pays.

«Arrêtez cette guerre injuste (…). Ils prennent pour cible des civils dans leurs maisons. Arrêtez cette machine à détruire. Sauvez-nous», a imploré mardi, Hicham Koulab, un déplacé palestinien, rattrapé par les bombardements à Rafah, dans le sud du territoire.

Plus de 10’300 personnes, en majorité des civils, dont 4237 enfants, ont péri à Gaza, depuis le 7 octobre, selon le bilan mardi du ministère de la Santé du Hamas, et le territoire en état de siège compte plus de 1,5 million de déplacés internes, dans des conditions très précaires.

Le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a déploré que Gaza soit devenu «un cimetière pour les enfants». Mais l’idée d’un cessez-le-feu a aussi été rejetée par les États-Unis, proches alliés d’Israël, qui insistent sur «le droit d’Israël à se défendre» tout en préconisant des «pauses humanitaires».

Convoi du CICR visé

Alors qu’Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza en 2005, après 38 ans d’occupation, Benjamin Netanyahu a affirmé à la chaîne américaine ABC News, lundi soir, que son pays prendrait, «pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité» dans le territoire palestinien pour empêcher un retour du Hamas, organisation qualifiée de «terroriste» par les États-Unis et l’Union européenne.

«De façon générale, nous ne soutenons pas une réoccupation de Gaza», a réagi Washington. «Selon nous, les Palestiniens doivent être au centre de ces décisions. Gaza est un territoire palestinien et restera un territoire palestinien», a ajouté le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel.

Mardi, Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé la mort d’un de ses membres à Gaza, tué lors d’un bombardement sur le camp de réfugiés de al-Chati. L’ONG a souligné qu’un cessez-le-feu était une «condition sine qua non» pour pouvoir organiser une réponse humanitaire. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé les parties à mettre fin aux souffrances des civils, déplorant une «faillite morale».

«Pas d’endroit sûr»

L’armée israélienne a dit mardi avoir «sécurisé un bastion militaire du Hamas (…) saisissant missiles, lanceurs antichars, armes et divers matériels de renseignement», et avoir détruit des «tunnels du Hamas». Les 2,4 millions de Palestiniens, piégés dans le territoire de 362 km², sont soumis depuis le 9 octobre à un siège total qui les prive de livraisons d’eau, d’électricité et de nourriture, après plus de seize ans de blocus israélien.

L’armée israélienne a multiplié les appels aux habitants de Gaza, à quitter le nord de la bande de Gaza, pour se réfugier au sud, plus sûr selon elle. Mais les bombardements israéliens continuent de toucher aussi cette partie du territoire.

Mardi, des milliers d’habitants dont des enfants ont pris la route à pied vers le sud, certains arborant des drapeaux blancs, devant des chars israéliens. «Je ne pensais que ce serait si long», témoigne Amira Al-Sakani, au terme de son périple vers le sud, en serrant dans ses bras l’un de ses enfants en bas âge. Elle dit avoir vu «des corps» sur le chemin, «certains en morceaux».

(AFP)

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