États-UnisLos Angeles déclare l’état d’urgence face au nombre de sans-abri
La nouvelle maire de Los Angeles, Karen Bass, a déclaré au lendemain de sa prise de fonctions l’état d’urgence face au nombre de sans-abri dans la mégalopole.
La maire de Los Angeles a déclaré lundi l’état d’urgence suite à la montée en flèche du nombre de sans-abri, affirmant vouloir «un changement radical» afin de résoudre ce problème épineux pour la plus deuxième plus grande ville américaine.
Des dizaines de milliers de personnes dorment dans les rues de Los Angeles, leurs tentes éparpillées dans la ville étonnant les touristes qui viennent visiter l’une des zones urbaines les plus riches de la planète. Une population qui est aussi davantage concernée par les problèmes de santé mentale ou d’addiction.
Karen Bass, la première femme élue maire de la ville en novembre, a pris ses fonctions dimanche et déclaré dès le lendemain l’état d’urgence. «Je ne tolérerai pas une crise des sans-abri qui touche plus de 40’000 personnes et affecte chacun d’entre nous», a-t-elle expliqué. «Ma mission est de mener Los Angeles vers une nouvelle direction avec une approche rapide et stratégique pour résoudre l’un des plus difficiles défis auxquels notre ville doit faire face.»
«Changement radical»
«Le recours à l’état d’urgence nous permet d’accélérer les choses», a assuré Karen Bass, annonçant un «changement radical» dans le mode opératoire. Dans les prochains jours, l’édile a indiqué qu’elle signerait une série de décrets s’attaquant à ce problème, par exemple en fournissant des logements temporaires via la location d’appartements et de chambres d’hôtel.
Ancienne élue à la Chambre des représentants, Karen Bass était très impliquée dans la vie associative de Los Angeles, ville dont elle est originaire. Elle a été élue maire face au riche promoteur immobilier Rick Caruso, au terme d’une campagne dominée par la question des sans-abri, devenue omniprésente dans le débat public local.
Les loyers parmi les plus chers du pays, le coût de la vie élevé et des impôts bien supérieurs à la moyenne nationale compliquent encore la situation. Los Angeles s’apprêtant à accueillir les Jeux olympiques en 2028, nombre d’observateurs jugent que la municipalité sera d’autant plus motivée à faire disparaître les multiples tentes, parfois installées à seulement quelques mètres de boutiques de luxes ou d’imposantes villas.