Placements financiers: Les femmes prennent beaucoup moins de risques que les hommes

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Placements financiersLes femmes prennent beaucoup moins de risques que les hommes

Non seulement elles investissent moins que les hommes, mais elles placent des sommes moins élevées et prennent beaucoup moins de risques, selon une étude des assurances AXA.

Image d’illustration.

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En matière de placements, les femmes se montrent plus prudentes que les hommes. C’est le constat d’une étude menée par les assurances AXA et portant sur 1250 clients et clientes. Parue mardi, l’étude soulève aussi des différences marquées entre les générations.

Les femmes prennent moins de risques

Elles vivent plus longtemps que les hommes et ont donc théoriquement davantage de temps pour faire fructifier leur argent, ainsi qu’une retraite plus longue. Ainsi, les femmes devraient investir. Pourtant, elles sautent le pas nettement moins souvent que les hommes. L’étude souligne en effet que les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes à le faire.

Non seulement les femmes investissent plus rarement, mais elles placent aussi des sommes moins élevées et prennent beaucoup moins de risques. Les hommes investissent 90’000 francs en moyenne, contre 75’000 francs pour les femmes. Tandis que les hommes optent pour une part d’actions moyenne de 63%, les investisseuses placent 10% de moins en moyenne dans les actions, préférant investir dans les métaux précieux et l’immobilier.

De plus, les femmes modifient moins souvent leur portefeuille. Ainsi, les hommes (32%) définissent plus souvent une stratégie individuelle que les femmes (25%) et l’adaptent plus de trois fois plus souvent. Et Lukas Kienast, responsable Gestion des produits chez Axa, de conclure: «Les femmes sont plus prudentes que les hommes. Les investisseuses se surestiment moins fréquemment, spéculent moins, remanient moins leur portefeuille et réalisent de ce fait de meilleurs rendements à long terme.»

Les hommes jeunes aiment le risque

Les différences entre hommes et femmes sont aussi marquées au sein des générations. Ainsi, chez les moins de 50 ans, les femmes investissent non pas 10%, mais 15% de moins que les hommes du même âge. En d’autres termes, les hommes jeunes aiment particulièrement prendre des risques. Et plus les investisseurs sont jeunes, plus leur part d’actions est élevée, relève l’étude. Elle s’élève ainsi à 71% dans le groupe des 31 à 40 ans, contre 45% seulement dans celui des plus de 70 ans.

En dehors des actions, les jeunes aiment investir dans les métaux précieux, tandis que les seniors privilégient l’immobilier. Selon Lukas Kienast, «les seniors ont peut-être déjà expérimenté avec l’or et savent que, contrairement à la croyance populaire, son cours est extrêmement volatil».

Les personnes d’âge moyen convaincues de leur stratégie

L’évolution du volume de placement est révélatrice: les placements augmentent jusqu’à l’âge de 65 ans, puis ils diminuent. Ainsi, les personnes âgées de 61 à 70 ans investissent en moyenne 105’000 francs, soit deux fois plus que celles qui ont vingt ans de moins. En revanche ces dernières définissent souvent elles-mêmes leur stratégie de placement et refusent celle qui leur est suggérée dans 55% des cas, contre seulement 26% pour les groupes d’âge plus jeunes et plus âgés.

«Les clientes et les clients âgés de 40 à 50 ans semblent avoir des préférences claires et être particulièrement convaincus de leurs propres idées en matière de placement», constate Lukas Kienast.

(comm)

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