Conférence de presse«Le virus va continuer d'exister, nous allons apprendre à vivre avec»
Le Conseil fédéral assouplit les mesures contre le Covid. Un abandon de toutes les restrictions restantes le 16 février est envisagé.
- par
- Christine Talos
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On résume les décisions principales:
Devant l'évolution favorable de la situation dans les hôpitaux, le Conseil fédéral veut assouplir à nouveau les mesures de lutte contre le Covid. Il a donc décidé de lever plusieurs mesures:
L’obligation de télétravail est supprimée dès jeudi. Elle redevient une recommandation. Porter un masque reste toutefois obligatoire sur le lieu de travail.
Pour la première fois depuis le début de la crise, la quarantaine pour les cas contact est complètement supprimée. Ceci dès jeudi également. L’isolement des personnes positives est en revanche lui maintenu.
Comme attendu, le Conseil fédéral soumet aux cantons deux variantes pour lever les mesures restantes. Ils devront se prononcer d'ici au 9 février. Le gouvernement prendra une décision le 16 février.
Variante1: suppression de toute les mesures en une seule fois dès le 17 février. Ce qui signifie la fin de l’obligation de présenter un certificat, la fin du port du masque partout, la fin des restrictions lors de rencontres privées, etc. Mais une telle option ne serait envisageable que si l’immunité au sein de la population est suffisamment élevée (elle est actuellement de 90%) et si le nombre de contaminations et d’hospitalisations diminue.
Variante 2: suppression des mesures en deux étapes. Le Conseil fédéral supprime dès le 17 février le certificat pour aller au resto, dans les manifestations et les lieux de loisirs et de culture. Il serait toutefois toujours obligatoire de consommer assis dans les restos. Exit aussi la suppression des restrictions pour les rencontres privées et les autorisations pour les grandes manifs en plein air. La règle des 2G s’appliquerait en lieu et place des 2G+ actuels (discothèques, piscines couvertes, activités sportives intenses et fanfares). Le reste des mesures serait levé dans un second temps, soit l’obligation de porter le masque, la règle des 2G et l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations à l’intérieur.
Par ailleurs, Berne propose aussi aux cantons:
de supprimer les mesures sanitaires aux frontières pour entrer en Suisse.
de supprimer aussi le certificat COVID suisse destiné aux touristes ou délivré après un test rapide. Les certificats reconnus par l’UE continueraient d’être émis, car ils restent nécessaires pour voyager.
Fin de la conférence de presse
André Simonazzi met fin à la conférence de presse du Conseil fédéral.
Quid du choix des variantes?
Alain Berset espère que dans deux semaines, la Suisse aura passé le pic de la dernière vague et que la décision s'imposera. Sinon, cela dépendra de la situation et des avis de tout le monde.
Le Conseil fédéral décide-t-il d'accompagner le virus?
Ignazio Cassis répond que c'est une bonne image. «Si on avait décidé de lever toutes les mesures, les hôpitaux auraient été surchargés. On a donc accompagé et freiné le virus pour éviter cela. Aujourd'hui, de facto, 90% de la population est immunisée et tous les pays arriveront à cette immunité aussi, certains en adoptant des mesures bien plus strictes», explique le Tessinois.
Quid de nouveaux variants?
Alain Berset estime que les choses devraient bien se passer, mais on ne peut pas deviner l'avenir, dit-il. Pour résumer, la Suisse dispose de tous les outils pour faire face à une nouvelle flambée.
Quid de l'avenir de la task force?
Alain Berset explique qu'il est en étroit contact depuis 2 ans avec l'équipe scientifique et se montre très reconnaissant face à la Task force. On a toujours eu des débats très utiles, voire cruciaux, reconnaît-il.
Depuis fin mars 2020, on a mis en place un modus vivendi et il y a aura bien un terme à ce mandat. Tôt ou tard, il se terminera mais nous verrons en fonction de la situation, explique le ministre de la Santé.
Quid des dégâts économiques du virus?
Un index publié par l'Université d'Oxford montre que la Suisse a suivi une stratégie équilibrée et libérale, ce qui a permis à notre économie de mieux résister qu'ailleurs, explique Alain Berset.
Ignazio Cassis répond lui aussi et rappelle que 30 milliards de francs ont été dépensés pour la pandémie en 2020 et 2021 sur les quelques 100 milliards de la dette de la Confédération. Ce n'est pas rien, insiste-t-il. Raison pour laquelle le Conseil fédéral et le Parlement se penchent sur la façon de rembouser cette dette, explique-t-il. Il y a donc bel et bien une crise économique et c'est normal.
A partir de quel taux d'immunité la variante 1 peut-elle être mise en place?
90% de la population est immunisé, remarque un journaliste. Or la variante 1 ne peut être mise en place si le taux d'immunité est suffisant, précise le communiqué. Ce sera donc à partir de quand? La qualité de l'immunité dépend de nombreux facteurs, explique ALain Berset. Ce qu'on sait c'est qu'elle est de 97% chez les plus âgés et de plus de 90% chez les plus de 20 ans. Ce qu'on ne sait pas, c'est à quelle vitesse cette imunité diminue, et cela on le verra l'automne prochain sans doute. C'est donc impossible à répondre le degré d'immunité à atteindre, explique-t-il.
Mais si on propose la variante 1, c'est qu'on se sent capable de maîtriser la situation et qu'elle nous paraît envisageable, souligne Alain Berset.
Le passage à la 2G+ en décembre n'était-il pas inutile en décembre?
Pas du tout, répond Alain Berset, car la situation était très différente et on était au tout début de l'hiver, explique-t-il. Nous sommes en février et la vague massive d'Omicron pose nettement moins de problème, relativise-t-il. En outre, les Suisses ont acquis maintenant une certaine immunité grâce à ces infections.
Ingazio Cassis abonde: le Conseil fédéral a gagné son pari par rapport à d'autres pays qui ont tout refermé. On a pu freiner la pandémie sans freiner la société, estime-t-il.
Une question sur la date de fin des mesures aux frontières
Le Conseil fédéral passe la parole à Michael Gerber de l'OFSP sur cette question. Celui-ci évoque la date du 16 février mais il faudra voir pour une harmonisation à l'échelle nationale, dit-il.
Le certifcat ne sera pas jeté à la poubelle
«Nous allons apprendre à vivre avec le virus, il va continuer d'exister. On ne sait pas comment la situation va évoluer en ce qui concerne le certificat dans la zone Schengen», explique Ignazio Cassis. Il faudra voir avec l'UE, dit-il. Ignazio Cassis précise que le certificat et son app ne seront pas jetés à la poubelle, car il faut pouvoir faire face à un nouveau variant en automne si besoin. Il faut être prêt pour le cas où.
Dans la variante 2, la règle des 2G continue de s'appliquer dans les discos...
Alain Berset répond qu'on peut discuter de la règle des 2G dans les discothèques et les pisicines. C'est aux cantons de décider si c'est réaliste ou pas. En revanche, il se refuse à prévoir la 3G.
Pourquoi n'a-t-on pas mieux protéger les personnes vulnérables?
Alain Berset explique en substance que ce n'était pas possible de le faire, et on s'en est aperçu durant les cinq vagues. La seule façon de se protéger est le vaccin, répète-t-il. Mais les cantons devront se prononcer sur le port du masque dans les homes par exemple, répète-t-il.
Quid de l'isolement dans la variante 1?
Alain Berset explique que la mesure sera maintenue dans les deux variantes.
Peut-on parler de Covid-blues comme du baby blues?
Un journaliste interroge Ignazio Cassis sur la fin des aides. Le Tessinois se veut rassurant: les aides vont perdurer car les conséquences de la crise vont durer encore longtemps.
On passe aux questions
Quelle sera la variante qui aura la préférence du Conseil fédéral, demande un journaliste? Ignazio Cassis explique que la première variante est optimiste, quant à la 2e évoque un scénario moins optimiste que ce que l'on envisage aujourd'hui. Mais dur à dire quelle sera la variante la meilleure?
Un certificat toujours pour aller à l'étranger
Alain Berset précise aussi que le certificat suisse pourrait tomber mais qu'il continuera d'être émis pour pouvoir voyager à l'étranger car il reste nécessaire dans certains pays, ajoute-t-il.
On voit la sortie de cette crise, et j'espère qu'on va pouvoir bientôt la déclarer terminée avec beaucoup de joie et de soulagement, conclut-il.
Alain Berset détaille les décisions du jour
Alain Berset précise que le télétravail obligatoire et la quarantaine contact sont terminées dès ce soir minuit. Le Fribourgeois rappelle que l'isolement de 5 jours des personnes positives est lui maintenu. «C'est très important», rappelle-t-il.
Il évoque aussi les deux variantes proposées sur lesquelles les cantons devront se prononcer jusqu'au 9 février. Une durée longue car les décisions sont importantes, souligne le ministre de la santé.
Si les choses évoluent favorablement, ce sera la fin du certificat pour aller au restaurant et la limitation des réunions privées. Le port du maque va peut-être tomber lui aussi, rappelle Alain Berset. Il pourrait aussi ne plus y aavoir d'autorisation pour les grandes manifestations, souligne-t-il. Mais le «parapluie» si elles doivent être annulées serait maintenu.
Alain Berset prend la parole: fin de la crise aigüe
Le Fribourgois fait le point de la situation épidémiologique. Elle permet de faire une sortie de la crise aiguë et nous avons une phase endémique qui semble se confirmer, souligne-t-il.
Il évoque une anecdote avec des courriers totalement contradictoires. L'occasion de répétéer que le Conseil a toujours agi de manière concrète et pragmatique, dit-ill.
Un nouveau variant en automne
Notre ojectif demeure: que le moins de personnes possible tombe malade, ajoute Ignazio Cassis. Il se peut qu'à l'automne on découvre un nouveau variant. Mais plus l'immunité sera importante, moins la pression sera forte, souligne le Tessinois en mettant l'accent sur la 3e dose à faire absolument
Nous allons pouvoir retrouver toutes nos libertés et apprendre à vivre avec ce virus, conclut-il enfin.
"Une belle journée" selon Cassis
Aujourd'hui est une belle journée, lance Ignazio Cassis, en préambule. Car elle marque une nouvelle étape dans cette crise longue et dfficile. La pandémie n'est pas derrière nous mais le Conseil fédéral se réjouit de voir pointer une lumière à l'horizon, dit-il.
Dès ajourd'hui, nous pouvons envisager que certaines mesures soient levées dès auourd'hui, souligne le Tessinois. Nous pouvons entrer dans cette nouvelle phase grâce à la vaccination, selon lui. Le risque que certains patients ne puissent pas etre soignés aux soins intensifs a diminué grâce à Omicron, explique-t-il.
90% de la population est immunisée, dit le président de la Confédération.
C'est parti pour la conférence de presse
Le porte-parole André Simonazzi prend la parole, juste avec Ignazio Cassis.
La conférence de presse semble avoir un peu de retard
La conférence de presse qui devait démarrer à 14h30 peine à démarrer. Plus de 12'000 personnes sont en attente sur le canal Youtube. Ce qui montre l'impatience des gens.