ÉquateurUne attaque armée dans une ville touristique fait au moins six morts
Des hommes armés ont ouvert le feu, samedi, sur les clients d’un restaurant de Montañita, station balnéaire animée de la côte pacifique, ont annoncé les autorités équatoriennes.
Au moins six personnes sont mortes et six autres ont été blessées après que des hommes armés ont ouvert le feu dans un restaurant d’une ville touristique en Équateur, a annoncé dimanche le bureau du procureur. Une enquête est en cours sur cette «attaque armée dans un restaurant de Montañita», station balnéaire de la côte pacifique, a-t-il affirmé sur son compte Twitter. La tuerie s’est produite samedi soir dans un quartier animé de la ville. Le Parquet n’a pour l’instant pas précisé l’identité ou l’âge des victimes.
«Nous avons entendu le bruit: bang, bang, bang! Et les gens criaient: «Courez, courez, courez, ce sont des coups de feu!» a raconté une femme qui se trouvait dans le quartier au moment de la fusillade et n’a pas voulu révéler son identité par crainte de représailles.
C’est le deuxième massacre dans une ville de la côte pacifique du pays cette semaine. Jeudi, des tireurs ont pénétré dans un funérarium du port voisin de Manta et ont ouvert le feu sur les participants à une veillée funèbre, faisant quatre morts et huit blessés, selon les procureurs.
Situé entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne au monde, l’Équateur connaît la pire escalade de violence de son histoire récente. La criminalité liée à la drogue a entraîné un quasi-doublement du taux d’homicides entre 2021 et 2022, passant de 14 à 25 pour 100’000 habitants.
Mi-avril, dans la province d’Esmeraldas, au nord-ouest du pays, à la frontière avec la Colombie, une trentaine d’hommes armés ont ouvert le feu dans un port de pêche, tuant neuf personnes. Deux semaines plus tard, des hommes armés ont tiré sur des personnes qui regardaient un match de football dans un atelier de mécanique, tuant dix personnes et en blessant trois autres, dont une fillette de 5 ans.
Les autorités attribuent la violence aux conflits entre gangs et cartels pour le contrôle des routes du trafic le long du Pacifique, un couloir stratégique pour l’acheminement de la drogue vers les États-Unis et l’Europe.