Formule 1Les pilotes racontent l’enfer du Grand Prix du Qatar
Un abandon pour «déshydratation intense», un concurrent qui vomit: le GP du Qatar, pourtant disputé en nocturne, a mis à rude épreuve les organismes des pilotes, dimanche.
Un abandon à cause d’une «déshydratation intense» (Logan Sargeant), un concurrent qui vomit (Esteban Ocon): le Grand Prix de F1 du Qatar, pourtant disputé en nocturne (20h locales) a mis à rude épreuve les organismes des pilotes, dimanche sur le circuit de Lusail.
Avec une température extérieure supérieure à 31 degrés et une humidité proche de 75%, les conditions ont été très difficiles pour les pilotes.
Sargeant (Williams) a abandonné au 41e tour après s’être plaint plusieurs fois à la radio de se sentir mal. Après avoir eu du mal à sortir de sa monoplace, il a été conduit au centre médical qui a indiqué que l’Américain avait été victime d’une «déshydratation intense».
Ocon (Alpine) a, lui, été victime de nausées et a même vomi, mais il est parvenu à tenir le coup et à terminer à une belle septième place.
«C’était affreux. Physiquement, je ne me sentais pas bien. Au tour 15 à peu près, j’ai commencé à avoir des nausées, à vomir un peu pendant au moins un tour. Après, c’était compliqué mais j’ai réussi à me calmer et j’ai pu finir. Mais c’est affreux, on n’a pas d’air, c’est de l’air chaud qui sort, dans le casque c’est irrespirable. C’était beaucoup plus dur que Singapour, beaucoup plus dur qu’en 2021 (ndlr: le premier GP du Qatar). Ce sont des bonnes leçons à tirer pour la suite, pour mieux se préparer», a expliqué le Français au micro de Canal+.
L’Australien Oscar Piastri (McLaren), qui a pris la deuxième place, a affirmé que c’était «la course la plus dure de sa vie».
Durant la course, le vétéran espagnol Fernando Alonso (Aston Martin) s’est plaint que son siège était trop chaud et a demandé si on pouvait verser de l’eau dessus lors d’un passage aux stands.
«On n’arrive pas à s’hydrater. On a perdu tellement d’eau. Il y avait une chaleur, un truc de fou, donc c’était vraiment compliqué», a expliqué le Monégasque Charles Leclerc.
Par ailleurs, en raison de l’incertitude planant sur la dégradation des pneus, la FIA avait pris des mesures qui ont eu pour conséquence d’imposer aux écuries d’effectuer au moins trois arrêts aux stands, ce qui a rendu les conditions de course encore plus difficiles pour les pilotes.
«Les trois arrêts ont rendu la course beaucoup plus dure. Il faut attaquer beaucoup plus fort», a expliqué Lando Norris (McLaren). «Tous les tours c’était des tours qualifs donc cela a rendu la course beaucoup plus compliquée physiquement», a ajouté Leclerc.
La prochaine édition du GP du Qatar est prévue le 1er décembre 2024, à une période où les températures sont moins élevées.