Brisbane Une école exige que les élèves respectent leur sexe biologique

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BrisbaneUne école exige que les élèves respectent leur sexe biologique

Un établissement chrétien australien fait signer aux parents un contrat où l’identité de genre n’a pas sa place et qui lui permet d’exclure aussi tout homosexuel.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Le Citipointe College de Carindale ne badine pas avec la sexualité.

Le Citipointe College de Carindale ne badine pas avec la sexualité.

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Au Citipointe Christian College de Carindale, banlieue de Brisbane, en Australie, on s’en tient à une vision extrêmement stricte de la sexualité: «Dieu a voulu que certains se marient et que d’autres restent célibataires». Mariage qui ne peut se faire qu’entre un homme et une femme. «Nous pensons que toute forme d’immoralité sexuelle (y compris, mais sans s’y limiter, l’adultère, la fornication, les actes homosexuels, les actes bisexuels, la bestialité, l’inceste, la pédophilie et la pornographie) est un péché et offensant pour Dieu et destructrice pour les relations humaines et la société», mentionne ainsi un nouveau contrat que l’établissement fait signer aux parents.

Les voilà donc avertis où ils vont placer leur enfant, mais le collège précise encore qu’il n’est pas question qu’un élève se réclame d’une identité de genre qui ne soit pas conforme à son sexe biologique, comme le rapporte le «Daily Mail». Il est tout à fait interdit à un élève de se réclamer transgenre, neutre voie même en questionnement dans ses murs.

L’école reconnaît qu’elle fait des distinctions entre ses élèves féminins et masculins, comme un uniforme différent, la terminologie, l’utilisation d’équipements ou le logement, mais que ces distinctions ne sont basées que sur le sexe biologique de l’individu. Ce n’est donc pas ce collège qui va ouvrir des WC non genrés.

Une pétition recueille plus de 100 000 signatures

Si ce nouveau contrat, lancé en prévision de la rentrée scolaire du 7 février, n’est pas dûment signé, l’élève ne sera pas accepté. Et si un élève ne suit pas ces règles, en avouant par exemple par la suite être homosexuel, le collège peut l’expulser. Ces dispositions ont suscité l’indignation, une pétition lancée sur le site change.org demandant que ce contrat soit supprimé a déjà recueilli plus de 115 000 signatures sur un objectif fixé de 150 000. Une députée du Queensland s’est également émue: «Les familles à la recherche d’une éducation chrétienne ne devraient pas avoir à faire face à une discrimination fondée sur le sexe ou la sexualité de leur enfant», a déclaré Corrine McMillan.

Le directeur du Citipointe College s’est défendu, expliquant que l’école avait toujours eu des croyances chrétiennes. «Nous avons essayé d’être justes et transparents pour tous les membres de notre communauté en le précisant dans le contrat d’inscription», écrit le pasteur Brian Mulheran. Contrat qui leur permet ainsi de faire un «choix éclairé» quant à savoir s’ils peuvent soutenir l’approche de l’école en matière d’éducation chrétienne. Il a en outre précisé que le contrat avait été modifié, en se basant sur des conseils juridiques, à des fins religieuses. Mais il nie qu’une décision concernant une inscription puisse être prise uniquement en se basant sur la sexualité ou l’identité de genre de l’élève, ce que le contrat semble pourtant clairement laisser entendre.

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