CyclismeChronique: «Le vélo est avant tout un sport d’équipe»
La coureuse genevoise nous livre ses sentiments chaque jour après chaque étape du Tour de France Femmes.
Elle a disputé les Jeux olympiques de 2012 à Londres sur un canoé-kayak, elle est depuis dimanche une coureuse du Tour de France Femmes dans sa nouvelle version. La Genevoise Élise Chabbey nous raconte tous les matins ce qu’elle vit dans le peloton avec sa formation Canyon SRAM Racing.
«Je suis 11e du général et c’est bien mais on est surtout actuellement la meilleure équipe de ce Tour et c’est cool. Ce n’est pas forcément l’objectif principal mais si on peut continuer ainsi on prend, c’est clair. Le maillot à pois de la montagne? J’ai marqué des points ce mardi mais ce n’est pas une priorité. On joue surtout le général avec «Kaza» (Katarzyna Niewiadona, actuellement 3e) et les victoires d’étape, donc l’équipe ne veut pas trop se fatiguer pour ce tricot. Le plus important est surtout d’être à l’avant pour aider mes coéquipières.
»J’aimerais d’ailleurs que les gens comprennent que le vélo est avant tout un sport d’équipe, on a tendance à l’oublier. Je reçois beaucoup de messages où on me félicite pour ma 24e, ma 13e ou ma 12e place, c’est cool, mais, en fait, ce n’est pas l’objectif. Il faut que les gens se mettent en tête qu’il est aussi important de féliciter le rôle des coéquipières, car si la leader de la formation obtient de bons classements, c’est que derrière, il y a eu beaucoup de travail du reste de l’équipe. On l’a vu sur les deux dernières étapes le boulot extraordinaire d’Alena (Amialusik) et de Tiffany (Cromwell) qu’on ne relève pas assez. On ne met pas assez en avant celles qui amènent les bidons ou qui positionnent les leaders. C’est un job fatigant et j’aimerais bien que le public en soit conscient.
»J’en parlais lundi avec Marlen Reusser, qui travaille pour Demi Vollering et Ashleigh Moolman-Pasio chez Team SD Work. Un article dans un journal écrivait qu’elle était 103e et moi 24e, en précisant que j’étais la meilleure Suissesse. Mais ce n’est pas le rang qui est important et les écarts qui comptent, car il y a un sentiment de mission accomplie si notre leader réussit au final un bon résultat. Voilà. À demain.»