Football – Le directeur d’Ineos Football au soutien de Souleymane Cissé

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FootballLe directeur d’Ineos Football au soutien de Souleymane Cissé

Malgré une situation du Lausanne-Sport qu’il juge «préoccupante», Julien Fournier ne s’affole pas après la défaite 5-1 contre Saint-Gall dimanche. Même s’il appelle à une remobilisation.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Pour Julien Fournier, il est «hors de question» de se séparer de Souleymane Cissé.

Pour Julien Fournier, il est «hors de question» de se séparer de Souleymane Cissé.

AFP

La crise couve au Lausanne-Sport. Et la défaite 5-1 contre Saint-Gall dimanche à la Tuilière n’a rien arrangé. Très vite, les supporters du LS ont d’ailleurs dégainé leurs banderoles et ont fait entendre leurs revendications. Elles visent surtout un homme: Souleymane Cissé, le directeur sportif du club vaudois, dont le kop lausannois a demandé la démission. Mais le patron du sportif peut rester serein. Dans une longue interview accordée à 24 Heures et diffusée lundi, Julien Fournier, le directeur d’Ineos Football, a affirmé son soutien et sa confiance en Cissé.

«Souleymane Cissé est mon choix. Il correspond en tout point à ce que nous cherchons pour développer le projet. S’il est blâmé, c’est moi qu’il faut blâmer»

Julien Fournier, directeur d’Ineos Football

Aux yeux de son supérieur hiérarchique, présent à la Tuilière dimanche au même titre que le président du LS Bob Ratcliffe, Souleymane Cissé reste la bonne personne à la bonne place. «Il est hors de question [de le relever de ses fonctions], tranche Julien Fournier. Je ne blâme jamais les supporters, parce qu’ils vivent pour leur club et veulent s’y reconnaître. On ne peut pas faire la sourde oreille. Nous prendrons les décisions après une vraie analyse. Souleymane Cissé est mon choix. Il correspond en tout point à ce que nous cherchons pour développer le projet. S’il est blâmé, c’est moi qu’il faut blâmer. Et il n’y a pas qu’un seul responsable.»

«Il va falloir une remobilisation de chacun»

Reste que Fournier, basé à Nice, ne se satisfait pas des résultats et du contenu du Lausanne-Sport. Il s’attend à des changements, sachant qu’il avait déjà fait passer un tel message durant l’hiver: «J’ai demandé certaines choses que je n’ai pas vues dimanche, affirme-t-il. Ce ne peut pas rester en l’état, et il va falloir une remobilisation de chacun. C’est une absolue certitude.» Dans cet entretien, l’ancien dirigeant de l’Olympique de Marseille (47 ans) ne dédouane personne de ses responsabilités, des joueurs aux dirigeants. Lui compris, notamment sur le recrutement: «Il y a peut-être eu plus d’anticipation à Nice qu’au LS, conçoit-il. C’est une de mes fautes. Croyez bien qu’elle ne se reproduira pas. La cellule de recrutement a de la qualité. Ne pensez pas que le LS soit entre de mauvaises mains avec Ineos.» Manière de rassurer sur la viabilité du projet global, parfois incompris.

Une des banderoles affichées par les supporters lausannois dimanche.

Une des banderoles affichées par les supporters lausannois dimanche.

Pascal Muller/freshfocus

Il n’empêche, Julien Fournier entend bien apporter des corrections au Lausanne-Sport, histoire de s’éviter une relégation. L’entraîneur Ilija Borenovic n’est toutefois pas directement dans le viseur du patron d’Ineos Football: «Nous devons avoir une analyse lucide sur l’équipe. Le fait de changer d’entraîneur, c’est facile. Mais que fait-on derrière? Est-ce le bon choix? Un dirigeant doit toujours essayer d’avoir la lucidité d’analyse, pour prendre la bonne décision. Je n’ai pas vu des joueurs qui n’ont pas envie. Mais la situation est bien sûr préoccupante.» Des changements à prévoir?

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