Royaume-UniCharles III fête ses 74 ans, son premier anniversaire depuis qu’il est devenu roi
Depuis qu’il a succédé à Elizabeth II, le nouveau souverain britannique multiplie les activités. Et sa cote de popularité prend l’ascenseur, sans égaler toutefois celle de sa mère. Pour l’instant.
«Happy Birthday» joué par la fanfare de la cavalerie devant Buckingham palace, coups de canon tirés depuis la Tour de Londres: Charles III a fêté lundi ses 74 ans, son 1er anniversaire depuis qu’il est devenu roi en septembre. La photo publiée par le palais de Buckingham le montre tranquillement adossé à un vieux chêne dans une douce lumière automnale. Charles III est devenu lundi le Garde forestier du Grand Parc de Windsor, le château près de Londres qu’aimait tant la reine Elizabeth II, à laquelle il a succédé. Un titre de plus pour le monarque qui sera couronné le 6 mai à l’abbaye de Westminster, à Londres.
Depuis l’arrivée de Charles III sur le trône, son agenda n’a pas désempli. «Il montre une énergie physique étonnante!» s’exclame l’expert de la royauté Richard Fitzwilliams. En deux mois, le nouveau roi a déjà travaillé avec deux Premiers ministres: Liz Truss, puis Rishi Sunak. «En cette période de turbulences politiques, la monarchie représente un symbole de l’unité nationale, ce qui n’est franchement pas le cas des politiques», relève l’expert.
Cible de jets d’œufs
Engagé de longue date en faveur de l’environnement, il a réuni le 4 novembre à l’occasion de la COP27 en Égypte, dans sa résidence officielle à Londres, chefs d’entreprise, représentants politiques tel l’émissaire américain pour le climat John Kerry, et des personnalités publiques comme la designer Stella McCartney. Et Charles III recevra bientôt le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son épouse Tshepo Motsepe en visite d’État, la première pour le souverain.
Le roi a déjà voyagé aux quatre coins du pays. À Aberdeen, en Écosse, il a rencontré des réfugiés. À Leicester, il s’est entretenu avec des policiers après des incidents entre les communautés hindoues et musulmanes. À Leeds, il a dit qu’il était prêt à parler du passé esclavagiste. Le tout ponctué de bains de foule… et d’un dérapage. À York, le 9 novembre, un étudiant, militant du groupe écologiste Extinction Rebellion, a jeté plusieurs œufs en sa direction, en scandant des propos antimonarchistes, et l’a raté de justesse.
Entarté pour de faux
En revanche, au musée Madame Tussauds à Londres, des militants écologistes du groupe Just Stop Oil ont atteint leur cible: ils ont entarté l’effigie de cire du roi Charles III. Des scènes difficilement imaginables avec Elizabeth II, extrêmement populaire, et plus distante. Après l’arrivée sur le trône de Charles, le hashtag #Notmyking avait connu un succès certain sur les réseaux sociaux. Mais sa popularité, faible avant le décès de sa mère, a grimpé une fois qu’il est devenu roi.
Un seul écart est devenu rapidement viral: quand, en Irlande du Nord, quelques jours après le décès d’Elizabeth II, le roi s’est emporté contre un stylo qui fuyait. «Je ne peux pas supporter ce foutu truc!» s’était-il énervé.
Depuis début novembre c’est surtout la série «The Crown» qui est dans les têtes, avec la sortie de la saison 5, qui s’intéresse aux années 1990, marquées par sa rupture avec Diana. Un portrait mitigé y est dressé de Charles, au point que le comédien britannique Dominic West, qui interprète le futur Charles III, a appelé à ne pas juger sévèrement le souverain sur la base de la série.