République démocratique du CongoSix morts et des blessés en marge d’un meeting électoral
Suite à ce drame, la campagne électorale est suspendue pour trois jours.
Au moins six personnes sont mortes et une trentaine ont été blessées vendredi en marge d’un meeting de campagne du président Félix Tshisekedi à Mbanza-Ngungu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi des autorités et de sources locales.
La porte-parole du président, Tina Salama, a annoncé samedi soir sur X que la campagne électorale était «suspendue pour une durée de trois jours» afin de rendre hommage aux victimes. Lancée le 19 novembre, la campagne se déroule dans un contexte sécuritaire très tendu et alors que des affrontements ont lieu dans l’est du pays.
Le 20 décembre, près de 44 millions d’électeurs inscrits, sur une centaine de millions d’habitants, sont appelés à élire leur président, mais aussi les députés nationaux et provinciaux et certains conseillers municipaux. Après cinq ans passés à la tête de la RDC, à la suite d’une élection contestée, le président Tshisekedi est candidat à sa propre succession et bat campagne à travers le pays.
32 blessés dans la bousculade
Vendredi, alors que la foule quittait le stade Kitemoko de Mbanza-Ngungu où avait lieu le meeting de Félix Tshisekedi, à 150 km au sud-ouest de la capitale Kinshasa, «les gens se sont marchés dessus à cause de l’exiguïté de la porte de sortie», a déclaré à l’AFP Roger Mbala, le responsable du stade. Des sources médicales sur place ont affirmé qu’en plus des six morts, au moins 32 personnes avaient été blessées dans la bousculade. Ces informations ont été confirmées par Papy Mambo Luamba, le ministre de l’Intérieur de la province du Kongo Central, où est située la ville de Mbanza-Ngungu.
Un communiqué publié samedi soir par l’équipe de campagne de Félix Tshisekedi annonce avoir «appris avec consternation qu’il y a eu mort d’hommes et des blessés» à Mbanza-Ngungu «après son meeting de campagne», sans donner plus de détails sur le bilan humain. La porte-parole du président a également déclaré que «la prise en charge totale des frais funéraires (des victimes) sera assurée», sans préciser à la charge de qui ces frais seront imputés. Le 28 novembre, à Kindu, dans l’est du pays, le «président de la jeunesse» d’un parti de l’opposition a été tué dans des circonstances troubles, au cours d’une parade, dans le cadre de la campagne du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi.