Élections fédéralesDeux ténors socialistes vaudois en lice pour le Conseil des États
Le patron de l’USS, Pierre-Yves Maillard, se lance dans la course à la Chambre des cantons en 2023. Mais il aura sur sa route le chef du groupe socialiste aux Chambres Roger Nordmann.


Pierre-Yves Maillard affrontera Roger Nordmann
Pierre-Yves Maillard se lance dans la course au Conseil des États. Le bouillant conseiller national (PS/VD) brigue un siège à la Chambre des cantons lors des élections fédérales de 2023, a-t-il annoncé à 24 heures. Il veut reconquérir le fauteuil laissé vacant par Géraldine Savary et perdu par Ada Marra en 2019.
«Les dernières élections cantonales nous font prendre la mesure de la difficulté des élections majoritaires. Parmi nos élus fédéraux, je suis le seul à l’avoir expérimenté au plan cantonal, donc je me mets à disposition, c’est un devoir», explique-t-il. Mais le combat sera difficile, reconnaît-il, «car la droite vaudoise a appris à s’unir et dans un scrutin majoritaire, la majorité peut tout gagner si elle est unie».
Et le combat sera également difficile au sein même des socialistes vaudois. Car Pierre-Yves Maillard, même s’il a été le Vaudois le mieux élu à Berne aux dernières élections fédérales de 2019, devra croiser le fer contre un autre ténor du parti bien connu sous la Coupole: Roger Nordmann, l’actuel chef du groupe socialiste aux Chambres.
Fin de carrière pour Nordmann?
Le fougueux Vaudois a déjà annoncé son intérêt pour le Conseil des États. Et il n’a d’autre choix que d’être élu à la Chambre des cantons s’il veut rester à Berne. En effet, selon les statuts du PS vaudois, il ne peut plus prolonger son mandat au National. Pour rappel, il avait été élu en 2004 déjà pour prendre la succession d’un certain… Pierre-Yves Maillard, appelé alors au Conseil d’État vaudois.
Si Pierre-Yves Maillard l’emporte, cela signifiera la fin de la carrière bernoise de Roger Nordmann. «C’est évidemment une situation que je regrette, mais qui n’est pas de mon fait», répond le patron de l’USS. «Les enjeux à venir sont collectifs et c’est au parti de faire un choix», explique-t-il. «Nous devons progresser au Conseil des États. Si la gauche y avait la même force qu’au National, nous aurions obtenu 15 milliards de la BNS pour l’AVS, deux fois ce qu’on veut enlever aux femmes ces dix prochaines années avec l’augmentation de l’âge de la retraite».
Ce sera donc au PS vaudois de trancher entre les deux élus le 25 mai lors de l’assemblée des délégués. Pour rappel, les deux sièges vaudois sont actuellement occupés par la Verte Adèle Thorens et le PLR Olivier Français.