FootballPour Thomas Grimm, il faut monter à 30 clubs en Swiss Football League
L’ancien patron de la SFL explique pourquoi il se présente ce vendredi à l’élection qui doit désigner le successeur de M. Schifferle. Sa proposition choc? Une formule à 14 + 16. Interview d’un candidat qui dérange.
- par
- Nicolas Jacquier
Thomas Grimm, qu’est-ce qui vous a convaincu de venir (re)frapper à la porte?
La conviction que les choses doivent urgemment changer. Or depuis dix ans, rien n’a vraiment bougé. Je pense être le mieux placé pour incarner cette nécessité d’insuffler un nouveau souffle. Je me considère comme le candidat de l’alternative. Et si je devais être élu, alors oui, les choses vont changer.
Vos adversaires ne manquent pas de rappeler votre présidence. Comment espérer les contrer?
Le fonctionnement même de la Ligue n’est plus le même pour ce qui est de ses structures. Désormais, le mandat du président concerne aussi les choix stratégiques et le contrôle. Si son cahier des charges n’avait pas évolué, je ne me serais d’ailleurs jamais lancé.
Vous partez néanmoins de très loin…
J’ai lu dans un document de la Ligue que M. Studhalter pouvait se prévaloir du soutien de 12 clubs. Je trouve cela bizarre, la Ligue aurait dû rester neutre. Si l’élection est déjà jouée, dans ce cas, pourquoi voter? Je sais que ma candidature déplaît à certains clubs. Parce que je dérange, je sens de la résistance. Mais je sais aussi que d’autres clubs s’en félicitent. Je suis certes proposé par Schaffhouse mais je suis le seul candidat indépendant, sans lien avec un club. Je possède aussi de solides connexions à l’international.
Vous évoquez la nécessité d’un changement. En cas d’élection, quelle serait la priorité de votre présidence?
Il faut sans délai modifier la formule du championnat, qui a fait son temps depuis bien trop longtemps déjà. Le modus actuel fonctionnait il y a 10 ans, cela n’est plus le cas aujourd’hui. On le voit avec notre coefficient UEFA et l’absence de clubs suisses en Ligue Europa.
Votre solution?
On ne peut pas continuer d’organiser un championnat de Super League où la moitié des clubs sont chaque année concernés par la relégation. Il convient d’augmenter le nombre des clubs à 30 en Swiss Football League (ndlr: contre 20 avec le modus actuel), avec une Super League à 14 et une Challenge League à 16. Mais il faut surtout le faire rapidement. A mes yeux, il n’y a pas lieu de refaire de savantes expertises ni de multiplier les rapports. Sinon, on en sera toujours au même point dans dix ans!
Que retenez-vous de votre expérience à Kiev qui vous a notamment vu diriger la Premier League ukrainienne à partir de 2018?
Les circonstances n’étaient pas faciles, il fallait aussi composer avec les luttes d’influence. Mais ce dont je suis sûr, c’est que même avec des petits pas, on peut faire avancer de grands projets.