France: L'opposition dézingue le nouveau gouvernement

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France«Il y a peu de volontaires pour grimper à bord du Titanic»

Après l’annonce de la composition du nouveau gouvernement, l’opposition a dit tout le mal qu’elle pensait de ce remaniement.

La nouvelle équipe gouvernementale d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron se réunit ce lundi.

La nouvelle équipe gouvernementale d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron se réunit ce lundi. 

AFP

Un «non-événement» reflétant un «pouvoir en voie de décomposition»: le remaniement gouvernemental a été accueilli par un tir de barrage du côté de la France insoumise (LFI). Le Rassemblement national (RN), lui, accuse Emmanuel Macron d’ignorer «une nouvelle fois» le résultat des législatives.

Avant même l’annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres de LFI ont décoché des flèches acérées sur Twitter. «Changement de fonction, retour des ministres du quinquennat précédent pourtant évincés il y a un mois: il y a manifestement peu de volontaires pour grimper à bord du Titanic», a notamment ironisé le député Manuel Bompard.

Sa collègue de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, a vu dans le remaniement le reflet d’une «macronie au point mort». «Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (…) Un petit jeu de chaises musicales», a-t-elle tweeté. Évoquant le limogeage du ministre des Solidarités (voir encadré) Damien Abad, la cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée Mathilde Panot s’est félicitée de la fin d’une «aberration», assurant que d’Abad «n’aurait jamais dû être nommé» au gouvernement.

Au sein des autres formations de la Nupes, le ton était dans un premier temps plus mesuré. Côté Europe Écologie Les Verts (EELV), Sandrine Rousseau s’étonnait de «n’avoir jamais croisé (…) sur la moindre lutte écologiste» le nouveau ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. De son côté, le secrétaire national du parti Communiste (PCF) Fabien Roussel faisait de nouveau entendre une musique légèrement différente en se montrant plus attentiste.

«Peu importe le casting, c’est la politique qui va être menée qui est déterminante (…) Ce n’est pas la composition du gouvernement qui fait la différence, ça va être le discours de politique générale», a-t-il déclaré sur Twitter.

À droite et à l’extrême droite, un certain attentisme domine même si le ton restait très critique. «Ceux qui ont échoué sont tous reconduits. Le président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique», a tweeté la chef de file des députés RN, Marine Le Pen. Le porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l’Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l’Outre-Mer.

«Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l’incapacité à gérer la submersion migratoire et l’ensauvagement, Gérald Darmanin est… promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français», a-t-il accusé. Vice-président RN de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu s’est lui félicité du remplacement d’Olivier Véran, à la tête du ministère des Relations avec le Parlement. «Ce départ est une bonne chose. Nous l’avions demandé», a-t-il déclaré sur le plateau de franceinfo TV. 

Du côté des Républicains, discrets avant l’annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont a jugé que «c’est un gouvernement qui ressemble plus à une fin de règne qu’à un début de quinquennat».

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